La Confédération africaine de football (CAF) a commencé à se réunir
mardi au Caire pour trancher entre un report de l'édition 2015 de la
Coupe d'Afrique des Nations (CAN) comme le réclame le Maroc, pays hôte
qui invoque la menace Ebola, sa relocalisation ou son annulation.
A
bientôt deux mois du coup d'envoi prévu le 17 janvier à Marrakech, le
Maroc maintient sa demande de report d'un an, mais la CAF a répété ces
derniers jours que ce n'était pas au pays hôte d'en décider et fait
planer sur le royaume la menace d'une sanction financière et sportive
(suspension de l'équipe nationale pour une certaine durée) s'il refuse
d'abriter la compétition.
Le Maroc invoque les risques liés à
l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest. La CAF a sondé d'autres
pays pour le remplacer au pied levé, sans succès officiellement pour
l'heure.
Les 19 délégués du Comité exécutif de la CAF sont arrivés
en voiture mardi matin au siège de la CAN au Caire, s'engouffrant
directement dans l'immeuble auquel les médias n'ont pas accès, a
constaté un journaliste de l'AFP dans la capitale égyptienne.
L'instance
suprême de la confédération se réunit sur deux jours et la demande de
report du Maroc pourrait être discutée mardi, mais aussi bien mercredi, a
fait savoir la CAF. "C'est une réunion ordinaire, 15 points sont à
l'ordre du jour dont l'un concerne la CAN-2015", a déclaré à l'AFP
Junior Binyam, porte-parole de la CAF avant de pénétrer dans l'immeuble.
Les
positions du Maroc et celles de la CAF semblent difficilement
réconciliables. Rabat n'a pas jeté l'éponge, mais a renouvelé samedi sa
demande de report jusqu'à janvier 2016. La Confédération africaine
assure qu'elle veut que l'épreuve se déroule comme prévu du 17 janvier
au 8 février et a même ouvert le processus d'accréditation pour les
médias la semaine dernière.
Si la confédération rejette
définitivement le report de la CAN et conclut à un désistement du Maroc,
restent deux options: la relocalisation de l'épreuve dans un autre
pays, ou son annulation, ce qui serait une décision inédite.
(AFP)
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