Un conseil d'administration du Nîmes Olympique devrait se tenir d'ici
le 27 novembre pour désigner un nouveau président, après la démission
de Jean-Marc Conrad, mis en examen jeudi dans l'affaire des matches
présumés truqués, a annoncé samedi le maire de Nîmes, où 500 supporteurs
se sont rassemblés en soutien au club.
Rani Assaf, principal
actionnaire du club (48% des parts), par ailleurs haut dirigeant du
groupe Iliad (maison-mère de Free) va "organiser un conseil
d'administration dans les cinq jours à venir afin de désigner un nouveau
président et un directeur général du club", a déclaré le maire de Nîmes
Jean-Paul Fournier (UMP).
"J'ai rencontré M. Assaf hier,
vendredi. Il m'a assuré qu'il allait continuer à aider le club. Et c'est
important, car c'est lui qui a apporté le plus gros de
l'investissement", a souligné l'élus nîmois, à l'issue d'une réunion de
crise au stade des Costières, avec élus locaux et supporteurs.
L'ancien
président des "Crocos", Jean-Louis Gazeau, qui assistait à cette
réunion, a d'ailleurs indiqué à ce sujet, selon plusieurs participants,
que "ni Serge Kasparian, ni Jean-Marc Conrad (qui ont officiellement
racheté le Nîmes Olympique en avril, ndlr) n'ont versé un seul centime
pour le reprise du club".
Ces deux dirigeants ont été mis en
examen jeudi pour corruption active ou passive, soupçonnés d'avoir
exercé des pressions et proposé des arrangements à d'autres clubs à la
fin de la saison passée, dans le but d'éviter la relégation en National
du Nîmes Olympique, qu'ils venaient de reprendre.
"Nous sommes
déterminés à sauver ce club emblématique de Nîmes. A cet effet, nous
(élus locaux, départementaux et régionaux, ndlr) rencontrerons, le
président de la LFP (Ligue de football professionnel) le 8 décembre" a
poursuivi M. Fournier.
Les élus, dont le président du conseil
général du Gard Jean Denat (PS), et deux députés du département, ont
également insisté sur la nécessaire mobilisation en vue de sauver
l'image du club.
"Ce sont les 300 licenciés du club qui trinquent.
S'il y a des mafieux, ils doivent être condamnés. Laissons la justice
faire son travail, mais l'image du club ne doit pas en souffrir", a
ainsi estimé Joël Abati, conseiller régional (PS) en charge des sports,
et ancien international de handball.
Environ 500 supporteurs se
sont rassemblés plus tard dans l'après-midi devant les arènes de la
ville en soutien à leur club. "Il faut s'en prendre aux requins, pas aux
crocodiles (surnom du club, ndlr)", lisait-on sur une des banderoles
déployées sur la façade de l'édifice.
Quelques joueurs, acclamés
par le public, ont rejoint le rassemblement. "Laissons la justice faire
son travail. Notre seule raison d'être là, c'est le Nîmes Olympique. Ce
club existe depuis 1937 et personne, personne ne le tuera!" a lancé à la
tribune l'attaquant Toifilou Maoulida, avant d'appeler les supporteurs à
venir en nombre vendredi pour "faire du bruit jusqu'à Paris".
"Ce
n'est pas un moment facile... On découvre les choses. Mais on n'a
jamais triché, ni cette année, ni l'année dernière" a ensuite déclaré à
la presse le gardien Mathieu Michel, formé au club
"Il y a
beaucoup de tristesse. On a l'impression d'être pris en otages. Notre
combat, c'est l'image du club. Le Nîmes Olympique, ce ne sont pas des
tricheurs, ce ne sont pas des magouilleurs. Le Nîmes Olympique, c'est
une passion, une institution qui rassemble toutes les générations", a
affirmé de son côté Thibault Houspic, supporteur depuis plus de 20 ans
et co-organisateur de cette manifestation.
(AFP)
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