Des contrats de travail ou d'image entre des sportifs de haut niveau
et des entreprises, avec l'aide financière de l'Etat: ce dispositif
destiné à lutter contre la précarité de certains athlètes est entré en
vigueur mardi avec la signature de quatre premiers contrats.
Ils
ont été paraphés à l'occasion de la visite du président François
Hollande à l'Institut national du sport et de la performance (INSEP), en
présence de sportifs et de dirigeants.
Le but: placer les
sportifs dans les meilleures conditions, y compris financières, pour
leur permettre de préparer les compétitions internationales à venir. Les
contrats proposés aux athlètes sont des CDD ou CDI assortis d'un
aménagement du temps de travail, ou bien un contrat d'image accompagné
d'une clause d'insertion professionnelle.
Les quatre premiers
contrats ont été signés entre le groupe Vinci et Hugo Biso, champion du
monde de canoë-kayak slalom, GDF-Suez et la championne de voile Hélène
de France, le Crédit Agricole et l'escrimeur Alex Fava, et enfin Allianz
et l'athlète handisport Trésor Makunda.
A ces premiers contrats
"présidentiels", devraient rapidement s'ajouter quelque 90 autres
signatures: c'est en tout cas le nombre de places offertes par les 30
entreprises partenaires du dispositif, qui bénéficient en échange d'un
coup de pouce de l'État.
Vinci a ainsi précisé dans un communiqué
avoir signé des CDI avec trois autres champions, Bernardin Kingue Matam,
médaillé de bronze à l'Euro-2012 d'haltérophilie, Valentin Prades,
double champion de France de pentathlon moderne, et Quentin Calleyron,
demi-finaliste des JO de Londres en BMX.
Les fédérations
sportives ont repéré quelque 260 sportifs médaillables lors des
prochaines échéances internationales, dont 50 sont dans une situation
précaire et donc prioritaires pour ce nouveau type de contrat baptisé
"pacte de performance".
"Beaucoup de pays étrangers ont ce système
et ont compris que les sportifs de haut niveau sont un atout pour la
réussite économique", a commenté François Hollande. "Recruter un athlète
de haut niveau, c'est l'assurance d'avoir un salarié exceptionnel;
quand on a été capable de gagner une médaille, on est capable de donner
le meilleur pour la réussite de son entreprise."
"Comment peut-on
être bien dans sa tête et performant quand on ne sait pas comment on va
payer son loyer?", a souligné le secrétaire d'Etat chargé des Sports,
Thierry Braillard, qui a fait du statut du sportif de haut niveau un
objectif prioritaire.
(AFP)
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