mercredi 3 décembre 2014

Sportifs de haut niveau: des contrats d'entreprise pour s'entraîner l'esprit tranquille

Des contrats de travail ou d'image entre des sportifs de haut niveau et des entreprises, avec l'aide financière de l'Etat: ce dispositif destiné à lutter contre la précarité de certains athlètes est entré en vigueur mardi avec la signature de quatre premiers contrats.

Ils ont été paraphés à l'occasion de la visite du président François Hollande à l'Institut national du sport et de la performance (INSEP), en présence de sportifs et de dirigeants.
Le but: placer les sportifs dans les meilleures conditions, y compris financières, pour leur permettre de préparer les compétitions internationales à venir. Les contrats proposés aux athlètes sont des CDD ou CDI assortis d'un aménagement du temps de travail, ou bien un contrat d'image accompagné d'une clause d'insertion professionnelle.
Les quatre premiers contrats ont été signés entre le groupe Vinci et Hugo Biso, champion du monde de canoë-kayak slalom, GDF-Suez et la championne de voile Hélène de France, le Crédit Agricole et l'escrimeur Alex Fava, et enfin Allianz et l'athlète handisport Trésor Makunda.
A ces premiers contrats "présidentiels", devraient rapidement s'ajouter quelque 90 autres signatures: c'est en tout cas le nombre de places offertes par les 30 entreprises partenaires du dispositif, qui bénéficient en échange d'un coup de pouce de l'État.
Vinci a ainsi précisé dans un communiqué avoir signé des CDI avec trois autres champions, Bernardin Kingue Matam, médaillé de bronze à l'Euro-2012 d'haltérophilie, Valentin Prades, double champion de France de pentathlon moderne, et Quentin Calleyron, demi-finaliste des JO de Londres en BMX.
Les fédérations sportives ont repéré quelque 260 sportifs médaillables lors des prochaines échéances internationales, dont 50 sont dans une situation précaire et donc prioritaires pour ce nouveau type de contrat baptisé "pacte de performance".
"Beaucoup de pays étrangers ont ce système et ont compris que les sportifs de haut niveau sont un atout pour la réussite économique", a commenté François Hollande. "Recruter un athlète de haut niveau, c'est l'assurance d'avoir un salarié exceptionnel; quand on a été capable de gagner une médaille, on est capable de donner le meilleur pour la réussite de son entreprise."
"Comment peut-on être bien dans sa tête et performant quand on ne sait pas comment on va payer son loyer?", a souligné le secrétaire d'Etat chargé des Sports, Thierry Braillard, qui a fait du statut du sportif de haut niveau un objectif prioritaire.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.