mardi 2 décembre 2014

Trafic de chevaux : un maquignon des Ardennes condamné à de la prison ferme

Un maquignon a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières (Ardennes) à douze mois de prison dont trois ferme pour abus de confiance après la plainte d'une trentaine de propriétaires de chevaux revendus frauduleusement à des abattoirs.

Le tribunal l'a reconnu coupable d'avoir abusé les propriétaires des chevaux qui pensaient céder leurs animaux "pour des bons soins dans un lieu de retraite paisible" alors qu'il les destinait à la boucherie.
L'homme âgé de 73 ans, ancien boucher chevalin et entraineur hippique qui n'était pas inscrit au registre du commerce a également été condamné pour travail dissimulé avec interdiction définitive d'exercer un commerce d'animaux et l'obligation d'indemniser les victimes.
Le procureur avait requis une peine de 18 mois dont 9 ferme en évoquant "le stratagème déplorable" employé par le prévenu pour détourner les bêtes.
Selon les enquêteurs, le maquignon qui a acquis 423 chevaux entre 2009 et 2013, repérait des annonces passées via des sites internet, récupérait gracieusement ou achetait les chevaux à des centres équestres comme à des particuliers avant des les revendre à un autre marchant domicilié à Carignan (Ardennes) qui avait été placé en garde à vue dans ce dossier sans autre poursuite.
Les victimes avaient déterminé que plusieurs chevaux avaient été revendus frauduleusement à des abattoirs notamment dans le sud de la France.
Si à la barre, l'homme a reconnu le travail dissimulé, il a tenté de minimiser l'abus de confiance, affirmant que "les gens voulaient surtout se séparer des chevaux".
"Quelques fois j'ai pu mentir au sujet de la destination des chevaux, j'ai pu dire +il sera heureux ou une bêtise comme ça+", a-t-il finalement lâché devant l'insistance de la présidente du tribunal.
En décembre 2013, dix personnes avaient été mises en examen à Marseille dans l'enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la consommation, mis au jour dans le sud de la France et aux ramifications internationales.
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire pharmaceutique Sanofi, selon les enquêteurs.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.