Un maquignon a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de
Charleville-Mézières (Ardennes) à douze mois de prison dont trois ferme
pour abus de confiance après la plainte d'une trentaine de propriétaires
de chevaux revendus frauduleusement à des abattoirs.
Le tribunal
l'a reconnu coupable d'avoir abusé les propriétaires des chevaux qui
pensaient céder leurs animaux "pour des bons soins dans un lieu de
retraite paisible" alors qu'il les destinait à la boucherie.
L'homme
âgé de 73 ans, ancien boucher chevalin et entraineur hippique qui
n'était pas inscrit au registre du commerce a également été condamné
pour travail dissimulé avec interdiction définitive d'exercer un
commerce d'animaux et l'obligation d'indemniser les victimes.
Le
procureur avait requis une peine de 18 mois dont 9 ferme en évoquant "le
stratagème déplorable" employé par le prévenu pour détourner les bêtes.
Selon
les enquêteurs, le maquignon qui a acquis 423 chevaux entre 2009 et
2013, repérait des annonces passées via des sites internet, récupérait
gracieusement ou achetait les chevaux à des centres équestres comme à
des particuliers avant des les revendre à un autre marchant domicilié à
Carignan (Ardennes) qui avait été placé en garde à vue dans ce dossier
sans autre poursuite.
Les victimes avaient déterminé que plusieurs
chevaux avaient été revendus frauduleusement à des abattoirs notamment
dans le sud de la France.
Si à la barre, l'homme a reconnu le
travail dissimulé, il a tenté de minimiser l'abus de confiance,
affirmant que "les gens voulaient surtout se séparer des chevaux".
"Quelques
fois j'ai pu mentir au sujet de la destination des chevaux, j'ai pu
dire +il sera heureux ou une bêtise comme ça+", a-t-il finalement lâché
devant l'insistance de la présidente du tribunal.
En
décembre 2013, dix personnes avaient été mises en examen à Marseille
dans l'enquête sur un trafic de viande de cheval impropre à la
consommation, mis au jour dans le sud de la France et aux ramifications
internationales.
Ces animaux, achetés à bas prix, provenaient de
centres équestres, de particuliers ou encore du laboratoire
pharmaceutique Sanofi, selon les enquêteurs.
(AFP)
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