mardi 3 février 2015

La justice espagnole poursuit un élu pour malversations dans l'organisation de Grands Prix de Formule 1

La justice espagnole a engagé mardi des poursuites contre un ancien président de la région de Valence (est), pour malversations présumées dans l'organisation de Grands Prix de Formule 1 qui ont coûté des dizaines de millions d'euros au contribuable.

Le Tribunal supérieur de justice de Valence admet ainsi les réquisitions du parquet anti-corruption, qui avait demandé en décembre 2014 l'ouverture depoursuites contre l'ancien président conservateur de la région Francisco Camps,l'ancien champion de moto Jorge Martinez et l'ex-responsable régionale de la Culture, Dolores Johnson. Il les soupçonne de détournements de fonds publics et d'abus de pouvoir.
Le tribunal estime dans un arrêt publié mardi, que les faits exposés par le procureur pourraient "constituer, a priori et dans l'attente des résultats de l'enquête, des délits de faute dans l'exercice de fonctions administratives et de malversation de fonds public".
Après avoir négocié avec Bernie Ecclestone, grand argentier de la Formule 1, l'organisation de Grands Prix de F1 à Valence, Francisco Camps aurait demandé, selon le Parquet, à Jorge Martinez de "créer une société pour pouvoir organiser" l'évènement.
Or cette entreprise, Valmor Sports, ne disposait ni d'une licence normalement octroyée par le Fédération espagnole de l'automobile, ni des moyens suffisants pour organiser un tel évènement.
Elle a donc passé un accord avec une entreprise publique de la région de Valence, pour que cette dernière organise l'évènement, "mais aucune contrepartie économique pour ce service n'a été fixée", selon le procureur.
Valmor avait plus tard annoncé qu'elle ne pourrait pas payer la redevance annuelle due au groupe de Bernie Ecclestone (Formula One Group, qui gère les intérêts commerciaux de la F1) pour pouvoir organiser le Grand Prix, soit 26 millions de dollars (21,2 millions d'euros) en 2008, 24 millions de dollars (19,6 millions d'euros) en 2009 et 2010 puis 16,3 millions de dollars (13,3 millions d'euros) en 2011.
Le gouvernement régional avait alors décidé qu'une autre entreprise publique honorerait ces frais, procédant au "second sauvetage octroyé à l'entreprise privé Valmor", souligne le procureur.
Valmor a plus tard été rachetée par une entreprise publique de Valence, qui a pris en charge ses plus de 30 millions d'euros de dette.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.