La Premier League anglaise a été le seul grand
championnat européen à animer le marché hivernal des transferts qui
vient de s’achever. Avec plus de 40% des dépenses, l’Angleterre a fait
bouger un secteur en crise, à l'image de la France où la transaction la
plus retentissante – l’arrivée de Ben Arfa à Nice – a finalement échoué
sur un point de règlement.
C’est un hiver à ne pas
mettre un footballeur sur le marché… de peur de devoir remballer sa
marchandise sans l’avoir vendue. Le mercato d’hiver s’est achevé lundi 2
février au soir et le moins que l’on puisse dire est qu’il fut atone
sur la plupart des places de marché que sont devenus les grand
championnats européens.En France, le maigre bilan fait état d’une quarantaine d'arrivées. Et rien de bien spectaculaire à se mettre sous le clavier : la majorité des mutations enregistrées concernent des prêts ou des ventes de joueurs issus de Ligue 2.
C’est bien entendu la situation financière de la plupart des clubs de Ligue 1 qui explique cette atonie. Pas question d’acheter sans avoir vendu au préalable, et par-dessus le mercato… pardon, le marché, les dirigeants cherchent à réduire leur masse salariale. Quant à ceux qui auraient les moyens d’investir – comme le Paris SG ou Monaco –, ils semblent paralysés par l’ombre menaçante du fair-play financier à l’heure de sortir leur chéquier. C’est tout de même l’ASM qui s’est fendue du plus gros transfert de janvier en levant l’option d’achat sur le Portugais Bernardo Silva moyennant 15 millions d’euros.
Le Barça interdit de recrutement
Même son – creux – de cloche dans le reste de l’Europe... En Allemagne, le Bayern Munich s'est plutôt employé à dégraisser, en vendant l'attaquant suisse Shaqiri à l'Inter Milan et en prêtant le milieu danois Hojbjerg à Augsbourg. Le gros coup est à mettre à l’actif de son dauphin Wolsfburg, qui a recruté le champion du monde Schürrle à Chelsea contre 32 millions d’euros.
En Italie, le plus gros transfert est… un départ. Cuadrado a quitté la Fiorentina et les rives de l’Arno pour rejoindre Chelsea et la Tamise. Une opération qui a rapporté 35 millions d’euros au club toscan, qui ne s’est pas planté sur ce coup-là.
Un igloo pour Ben Arfa
C’est donc d’Outre-Manche que sont venues les folies de ce marché d’hiver. Avec une hausse record des droits télé, les clubs de Premier League semblent être les derniers à pouvoir se payer de jeunes gens en short… Les clubs du championnat d'Angleterre ont ainsi dépensé 172 millions d'euros en transferts de joueurs cet hiver. Ce qui porte le total à 1,2 milliard depuis cet été, selon un rapport du cabinet Deloitte publié mardi.
Les clubs de Premier League se sont même agités un peu plus que l'an passé en toute fin de mercato. Bilan : 60 millions d’euros investis lors du dernier jour, contre 45 millions en 2014. L’Angleterre a finalement réalisé 41,5% du total des transactions des cinq grands championnats européens. Une promenade des Anglais qui aurait aussi pu profiter à Hatem Ben Arfa. L’international français avait en effet quitté Hull City pour s’engager avec l’OGC Nice. Mais le règlement de la Fifa interdisant à un joueur de jouer avec trois clubs différents la même saison – il avait joué sous les couleurs de Newcastle l’été dernier – ont eu raison de lui. L’ancien Lyonnais s’est déclaré prêt à aller « au Pôle Nord » pour jouer. Pas sûr que les Esquimaux soient prêts à casser leur tirelire pour lui.
(RFI)
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