mercredi 22 avril 2015

Requins à la Réunion: la FFS demande pêche accrue, filets, "se battra" pour le surf

La Fédération française de surf (FFS) a appelé mardi, en réaction à la "crise requins" à la Réunion, à davantage de pêche ciblée, de barrières et de filets, affirmant qu'elle "se battra" pour l'avenir du surf sur l'île, vivier de 50% des équipes de France.

"Le surf a de l'avenir à La Réunion. Il est inconcevable d'arrêter l'activité. C'est un atout économique pour l'île", a affirmé la FFS dans un communiqué, neuf jours après l'attaque d'un requin bouledogue qui a coûté la vie à Elio, espoir du surf de 13 ans à Saint-Paul, sur la côte nord-ouest de l'île.
Peu après l'attaque, la 16e --et 7e mortelle-- depuis 2011, le président de la FFS Jean-Luc Arassus s'est rendu à la Réunion, a rencontré des acteurs locaux, puis des représentants de l'Etat à son retour de l'île lundi.
La FFS espère que "l'intelligence collective humaine pourra trouver une solution" à cette "crise requins" à l'impact "catastrophique" sur les activités économiques de l'île: tourisme, restauration, hôtellerie, activités nautiques. Les estimations pour 2014 portent sur -10 à -18% de touristes, selon la FFS.
Avant la recrudescence d'attaques depuis février 2011, la Réunion comptait 17 écoles de surf, contre une seule aujourd'hui. L'île abrite toujours un Pôle Espoir de l'équipe de France, mais les licenciés sont passés de 1.600 à 400 en quatre ans.
La FFS précise bien qu'elle "demande aux pratiquants de respecter l'interdiction de surfer". Mais elle souligne que "la pêche régulière et ciblée reste une condition incontournable à la reconquête du territoire abandonné aux requins depuis les quinze dernières années".
"Il y a un problème de territoire, cela passe par des barrières et par la pêche", insiste la FFS, qui rappelle que requin bouledogue et requin tigre, espèces impliquées dans les attaques, ne sont "pas menacés ni protégés".
Aussi la FFS dit avoir notamment demandé à l'Etat "un effort de pêche ciblée" par des experts, l'installation de "barrières physiques" sur les plages interdites, et de filets dits "nouvelle génération" qui contrairement aux filets anti-requins australiens, "ne capturent pas toutes sortes de poissons". De tels filets innovants doivent être prochainement installés à Saint-Paul, secteur de la dernière attaque.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.