La Seine-Saint-Denis pourrait accueillir une grande partie des
infrastructures olympiques si Paris était choisie pour organiser les
Jeux de 2024, dont le village et la piscine olympique qui y auraient
"leur sens", a déclaré jeudi la maire de la capitale, Anne Hidalgo (PS).
"L'impact
principal (des jeux Olympiques) en termes de réalisations, il est
plutôt sur la Seine-Saint-Denis", a déclaré Mme Hidalgo, lors d'une
séance extraordinaire du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, au
cours de laquelle ce département de la banlieue nord-est de Paris a
adopté un voeu de soutien à la candidature aux JO.
Si le Conseil
de Paris a déjà voté un voeu semblable, la capitale étant très dense et
déjà très construite, l'essentiel des nouvelles constructions devra
selon toute vraisemblance être prévu en banlieue.
"Le village
olympique, les équipements, je pense à la piscine olympique, un certain
nombre d'infrastructures ont leur sens sur un territoire plein d'avenir,
un territoire stratégique par sa jeunesse", comme la Seine-Saint-Denis,
a ajouté la maire socialiste de Paris.
A l'exception des
écologistes, l'ensemble des groupes politiques du conseil départemental
ont approuvé le voeu de soutien aux JO, y voyant un "accélérateur" de
développement pour l'un des départements les plus jeunes, les plus
pauvres et les moins bien dotés en équipements sportifs de la métropole.
"Il
s'agit de porter un projet fédérateur, populaire (qui) transformerait
l'image de notre département, parfois dégradée", a souligné le président
PS de ce département symbole de la banlieue parisienne, Stéphane
Troussel.
Seuls les écologistes d'EELV ont apporté un bémol, ne
participant pas au vote en raison de leurs inquiétudes sur des
"investissements surdimensionnés". "Les JO, c'est traditionnellement
plus d'avions, plus d'autocars, plus de travaux, plus de déchets. Ce
n'est pas soutenable pour la Seine-Saint-Denis", a déclaré Frédérique
Denis, pour le groupe EELV.
La Seine-Saint-Denis estime disposer
de nombreux atouts pour accueillir une grande partie des sites des JO.
Elle dispose déjà de grandes infrastructures, comme le Stade de France,
et de nombreux terrains, proches de Paris comme des aéroports, sont
disponibles dans ce département pas encore remis du départ de grandes
industries.
Au-delà des jeux Olympiques, ce département longtemps
déshérité mise sur les vastes projets de logements et de transports du
Grand Paris, qui la concernent au premier chef, pour se métamorphoser au
fil de la prochaine décennie.
(AFP)
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