Son impressionnante série de 13 victoires en 17 matches n'a pas suffi
mais Strasbourg, qui a manqué d'un souffle sa remontée en L2, espère
conserver l'an prochain la dynamique d'une fin de saison exceptionnelle.
"Ce
n'est pas un coup d'arrêt, le Racing est vivant (...) On est sur une
route qui doit nous mener en Ligue 2 et on ne s'arrêtera pas", martèle
Marc Keller, président de ce club historique du foot français.
Victorieux
à domicile face à Colomiers vendredi (2-0) pour la dernière journée de
National, Strasbourg a signé sa septième victoire d'affilée. Mais le
club champion de France de D1 1979 termine au pied du podium (4e) avec
65 points, un de moins que le deuxième et le troisième.
Il devra passer une troisième saison en National, quatre ans après le dépôt de bilan et la relégation en CFA2.
"Evidemment
il y a de la déception, mais en même temps je suis extrêmement fier du
travail accompli par le staff et les joueurs", poursuit Keller. "Ils ont
su redonner espoir à toute une ville, à toute une région".
Strasbourg
a en effet battu vendredi soir le record d'affluence en National avec
26.800 spectateurs à la Meinau. La moyenne annuelle à domicile approche
les 12.000, chiffre digne d'un club de Ligue 1.
Un engouement sur lequel le club
espère capitaliser. "On va faire des efforts et essayer d'augmenter le
budget (5,3 millions d'euros) ainsi que la masse salariale des joueurs",
assure le président, qui a convaincu les actionnaires d'augmenter le
capital de 300.000 euros.
Ces efforts ne seront pas de trop
puisque la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé cette semaine
que seuls deux clubs au lieu de trois monteront de National en L2 à
partir de la saison prochaine.
Avec quel entraîneur Strasbourg
s'attellera-t-il à ce nouveau défi? Marc Keller souhaite "évidemment"
confirmer à son poste Jacky Duguépéroux, mais le champion de France
1979, âgé de 67 ans, n'a encore rien décidé.
"Je ferai un bilan plus tard", a-t-il simplement déclaré en précisant que son avenir n'avait pas encore été évoqué.
Les
Alsaciens pourront en tout cas s'appuyer sur l'expérience de la saison
écoulée, qui leur a appris à se méfier des boulets trop lourds à porter.
Le Racing paye en effet un automne désastreux, qui l'a vu
arriver à la trêve à la dixième place avec seulement 23 points. Un
retard que six mois d'efforts et une fin de saison canon n'ont pas suffi
à combler.
"On a perdu trop de points face à des équipes de bas
de tableau", regrette le latéral Mickaël Chrétien, le plus expérimenté
(168 matchs de L1) du groupe, qui cite notamment le match à Epinal en
janvier où son équipe menait 2-0 pour finir à 2-2.
"Tout le monde
était concentré vers le même objectif mais on aurait dû se concentrer un
peu avant, analyse Duguépéroux. C'est le foot, il faut l'accepter".
(AFP)
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