Bastion historique du rugby français, l'US Dax, défait 47-20 dimanche
sur le terrain de Narbonne, son principal concurrent pour le maintien,
est condamnée --du moins sportivement-- à quitter les trente meilleurs
clubs français.
La 29e journée de Pro D2 disputée le week-end
dernier a mis en émoi le rugby landais : alors que le Stade Montois (2e)
s'est assuré de jouer une demi-finale d'accession sur son terrain de
Guy-Boniface, son rival dacquois (15e) est finalement tombé en Fédérale
1, une première dans l'histoire du club créé en 1904.
Avant la
dernière journée, Dax, qui ne s'est plus imposé à l'extérieur depuis
janvier 2012, compte sept points de retard sur Narbonne (14e) et se
trouve même à la merci de Massy, lanterne rouge distancée de 2 points.
Conserver
la 15e place est son ultime objectif avant le dernier match dimanche
contre Biarritz, dans son stade Maurice-Boyau, car ce classement
pourrait permettre un repêchage en cas de relégation administrative
d'une équipe de Pro D2 ou d'une éventuelle fusion des deux clubs
basques, Bayonne et Biarritz, sur fond de rumeurs renaissantes, après
l'échec retentissant de la tentative de l'an dernier.
- Cinq finales, cinq défaites -
Treize ans après avoir quitté pour la première fois de son
histoire l'élite du rugby et découvert la Pro D2, c'est un nouveau
chapitre qui s'ouvre pour le club rouge et blanc, un des trois piliers
de la ville de Dax avec le thermalisme et sa célèbre feria des mois d'août et septembre.
A
l'instar du CA Brive, l'USD fait partie de ces clubs historiques au
regret éternel de n'avoir jamais ramené le Bouclier de Brennus, malgré
cinq finales de Championnat de France disputées en 1956, 1961, 1963
(contre le voisin montois), 1966 et 1973. Vainqueurs à cinq reprises du
Challenge Yves-du-Manoir, entre 1957 et 1982, le dernier fait d'armes
des rouge et blanc remonte à 2007, quand l'équipe entraînée par Marc
Lièvremont avait remporté sa finale d'accession et retrouvé le Top 14
pour deux saisons.
Dax conserve aussi l'image d'un club grand
pourvoyeur de joueurs internationaux. D'Abel Guichemerre et Bernard
Lavigne, en Angleterre en 1920, à Matthieu Lièvremont lors de la tournée
2008, ils sont au total 39 à avoir revêtu le maillot du XV de France
alors qu'ils étaient Dacquois.
- 'Mister drop' -
Le plus illustre, Pierre Albaladejo, "Mister Drop", sélectionné à
30 reprises, devenu consultant après sa carrière, qui vit s'épanouir
sur les terrains les Claude Dourthe, Jean-Pierre Bastiat et Laurent
Rodriguez.
La décennie 1990 a été témoin des dernières belles
heures de l'US Dax au plus haut niveau. Son passé et ses résultats lui
permettent alors de recruter encore les jeunes joueurs les plus
prometteurs, comme Fabien Pelous et Olivier Magne, arrivés sur les bords
de l'Adour pour jouer aux côtés de talents locaux tels que Raphaël
Ibanez et Richard Dourthe.
Le début du déclin s'est produit avec
l'avènement du professionnalisme et les hausses de budget considérables
observées chez les adversaires. L'USD, représentante de la plus petite ville engagée cette saison en Pro D2, n'a pas pu suivre cette course à
l'armement, avec un budget de 4,7 millions d'euros (en baisse de 900.000
euros par rapport à 2013-2014) qui n'a pu être équilibré qu'au cours
des dernières semaines grâce au soutien d'une dizaine de dirigeants et
partenaires.
Les moyens dont disposera le club en Fédérale 1 la
saison prochaine restent à définir. Présidé depuis peu par
Jean-Christophe Goussebaire, il a l'intention de faire sa mue, en
confiant sa direction sportive à Jérôme Daret, homme à tout faire depuis
des années, qui devrait s'adjoindre deux nouveaux entraîneurs dans les
prochains jours pour --pourquoi pas-- viser la remontée directe en 2016.
(AFP)
C'est vraiment dommage pour Dax.
RépondreSupprimerJ'ai cru voir passer dans ma salle de sport la teste de buch l'un des joueurs de l'équipe il me semble.