Relégué en Ligue 2 samedi à l'issue d'une saison chaotique et avant
même le 112e derby du Nord à Lille dimanche, Lens risque à nouveau de
connaître un été agité en coulisses.
Les mois passent et les
incertitudes demeurent. La seule certitude pour l'instant, c'est que le
RCL ne jouera pas en L1 la saison prochaine.
Mais évoluera-t-il
dans l'antichambre de l'élite ou connaîtra-t-il les affres d'une
relégation administrative en raisons de ses problèmes financiers
récurrents cette saison?
Personne ne le sait, mais le président
Gervais Martel balaie l'idée d'un dépôt de bilan et reste persuadé que
son club repartira en L2 avec un budget et un effectif bâtis pour viser
la remontée.
C'est en tous cas ce qu'il a dit dans la presse cette
semaine depuis Bakou, où il a passé plusieurs jours pour essayer de
trouver une solution avec son actionnaire majoritaire, l'Azerbaïdjanais
Hafiz Mammadov, qui avait sauvé le RCL en 2013 mais n'a pas respecté ses
engagements cette saison.
Il a même crié au scandale lundi en
apprenant l'ouverture par la Direction nationale de contrôle de gestion
(DNCG) d'une instruction interne à son encontre.
Le gendarme
financier du football français, qui avait refusé deux fois la montée de
Lens en L1 l'été dernier faute de garanties financières suffisantes,
avant que le club n'obtienne gain de cause auprès du comité olympique français, soupçonnerait en effet le président des "Sang et
Or" d'avoir exposé de faux documents bancaires lors de la présentation
du budget prévisionnel.
Echaudée par la tournure prise par le
feuilleton de l'intersaison dernière, la DNCG ne fera aucun cadeau au
RCL, qui sera auditionné le 26 mai, juste après la fin de la saison.
Il
lui manquerait encore plusieurs millions d'euros pour terminer la
saison et pouvoir repartir en L2 l'été prochain. Martel s'active
actuellement pour trouver une solution pérenne.
Conséquence logique des tracas administratifs et financiers, l'avenir sportif reste très flou également.
- Exode en perspective -
L'entraîneur Antoine Kombouaré, qui n'a pas réussi dans sa
difficile mission d'obtenir le maintien malgré une première partie de
saison encourageante, va quitter le navire en fin de saison.
Il va
être imité par de nombreux joueurs, notamment ceux qui ont une valeur
marchande importante et pourront rapporter l'argent dont le RCL manque
cruellement.
Mais en attendant, le groupe doit rester mobilisé et
réussir une bonne fin de saison pour espérer attiser les convoitises des
recruteurs, comme l'explique un des joueurs: "On essaie de faire bonne
figure et de profiter au maximum de ces derniers matches de L1 car on ne
sait pas où on jouera l'année prochaine. C'est aussi l'occasion de se
montrer pour attirer le regard de certains clubs".
Les
supporteurs, éprouvés par une saison catastrophique, ne savent plus sur
quel pied danser quand on leur demande d'évoquer l'avenir.
"Il y a
de quoi être inquiet, mais pour avoir croisé Gervais Martel il y a peu
de temps, je reste confiant", assure Arnaud Desmaretz, président de la
section Air c'est Lens. "L'an passé on rêvait de la L1, se souvient
Murielle. Et aujourd'hui on prie pour rester en L2, c'est vraiment
hallucinant."
Alors que le chantier du stade Bollaert-Delelis
avance et que le RCL réintègrera son stade cet été, celui de la
reconstruction du club s'annonce beaucoup plus incertain.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire