Le Sénat paraguayen a supprimé jeudi l'immunité dont bénéficiait, à
la manière des représentations diplomatiques, le siège de la
Confédération sud-américaine de football (Conmebol) à Asunción.
Il y a une semaine, le texte avait été adopté par la chambre des députés, à l'initiative du président du pays, Horacio Cartès.
Le
siège de la Conmebol situé à Luque, banlieue d'Asunción, jouissait de
cette immunité depuis 1997, alors que la Conmebol était dirigée par
Nicolas Leoz, aujourd'hui inculpé par la justice américaine dans le
cadre du scandale de corruption sans précédent qui touche la Fifa, la
Concacaf et la Conmebol.
Après l'explosion fin mai de l'affaire,
le président de la Confédération sud-américaine, Juan Angel Napout, en
poste depuis 2014, avait assuré que les portes de l'organisation étaient
ouvertes aux enquêteurs et que la Conmebol collaborerait.
Le ministre paraguayen des Affaires étrangères, Eladio Loizaga, avait expliqué la
semaine dernière la volonté du Paraguay de se mettre en règle avec le
droit international et souligné que seuls les organismes
intergouvernementaux bénéficiaient de l'inviolabilité de leur siège.
"La
Conmebol n'est pas un organisme intergouvernemental et le président de
la Conmebol a fait savoir qu'il était d'accord", a fait remarquer le ministre.
Actuellement en Espagne en voyage officiel, le président paraguayen dispose de 30 jours pour promulguer la loi.
Outre
Nicolas Leoz, assigné à résidence à Asuncion, un autre ex-président de
la Conmebol, l'Uruguayen Eugenio Figueredo, a été inculpé par la justice
américaine. Il a été arrêté le 27 mai à Zurich.
(AFP)
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