Anne Hidalgo, maire PS de Paris, a remercié jeudi Manuel Valls pour
son aval à l'extension de Roland-Garros, tout en glissant que la
ministre de l'Ecologie Ségolène Royal lui avait "compliqué la vie".
Sur
RTL, Mme Hidalgo a lancé: "Je n'ai jamais douté de la position du
gouvernement, notamment de Manuel Valls" sur cet élargissement du site,
combattu notamment par les écologistes et l'opposition municipale car il
suppose l'amputation d'un hectare du jardin botanique des Serres
d'Auteuil (XVIe).
Le Premier ministre a décidé mercredi, à
quelques jours de la fin du tournoi, de donner le feu vert du
gouvernement au projet d'extension défendu par la Fédération française
de tennis (FFT), malgré un vote défavorable du Conseil de Paris.
Relancée
sur des réticences de Mme Royal, Mme Hidalgo a tranché: "Le
gouvernement, c'est Manuel Valls. Sur ce sujet, voilà, on ne va pas en
faire des films. Je sais qu'elle a même pensé à un moment qu'on puisse
faire Roland-Garros sur le Parc des Princes. Bon, on sort de là par le
haut".
La maire a souligné la nécessité d'évolutions pour que
Roland-Garros "reste un tournoi du Grand Chelem", avec "des retombées
économiques majeures", et soit un atout en faveur de la future
candidature de la capitale à l'organisation des JO-2024.
"S'il y avait eu encore des blocages sur ce dossier, ce n'était pas un bon signal donné" pour le dossier olympique.
"Merci
Manuel Valls", a résumé l'élue parisienne. Et la ministre? "Elle m'a
plutôt compliqué la vie, mais ce n'est pas grave", "je n'en veux à
personne".
Ségolène Royal avait fait preuve il y a quelques mois
d'une certaine bienveillance à l'égard des opposants à l'extension du
site parisien, sollicitant un rapport du Conseil général de
l'environnement et du développement durable. Ce dernier avait conclu en
février à la faisabilité d'un projet alternatif à celui de la FFT, mais
depuis mars, la gestion du dossier était remontée à Matignon.
Jeudi
matin, Mme Royal a estimé qu'il "y avait d'autres solutions" mais
qu'elle n'allait "pas faire de polémiques". Elle a toutefois rappelé que
les associations avaient la possibilité d'utiliser des recours
juridiques "pour essayer de faire respecter des grands principes
constitutionnels et démocratiques et le droit de tout un chacun de faire
respecter les espaces naturels".
Claude Goasguen, maire Les
Républicains du XVIe arrondissement de Paris, où se situe Roland-Garros,
a dénoncé jeudi le choix de Manuel Valls "d'imposer aux Parisiens par
voie prétorienne une décision" qui avait été refusée par le Conseil de
Paris, avec les voix de la droite, du centre et des écologistes.
M.
Goasguen a reproché à Anne Hidalgo "cette attitude qui (...) fait
d'elle un agent exécutif du gouvernement" et "un agent électoral du PS",
"bien loin de la démocratie participative et de la défense de
l'environnement dont (elle) semblait se targuer".
(AFP)
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