Le rapport de la commission d'évaluation des candidatures de Pékin et Almaty, seules villes en lice pour organiser les jeux Olympiques d'hiver 2022 a été publié
lundi par le Comité International Olympique (CIO), avant une
présentation dans une semaine aux membres de l'instance olympique.
Selon
le CIO, la vision d'Almaty pour les Jeux "est ancrée dans le désir
d'accélérer les réformes économiques et sociales, de tirer profit de
l'héritage du pays en matière de sports d'hiver et de mettre en valeur
les aspects positifs d'Almaty et du Kazakhstan".
Pékin, qui met en
avant l'expérience des JO d'été 2008, a de son côté l'ambition de faire
des sports d'hiver "une activité ordinaire de la population afin, à
terme, d'améliorer la forme physique et la santé en général", explique
le CIO.
Pour la première fois figurent parmi les sujets abordés
avec les comités de candidature des questions concernant des garanties
sur l'application des valeurs de la charte olympique, notamment la
question de la non-discrimination qui avait soulevé de graves problèmes
lors des JO de Sotchi en 2014.
La commission d'évaluation,
présidée par le Russe Alexander Zhukov, avait effectué une première
visite à Almaty (Kazakhstan) du 14 au 18 février avant de se rendre en
Chine du 24 au 28 mars.
Les deux villes ont été régulièrement encouragées à intégrer dans leur candidature
"l'esprit de l'Agenda olympique 2020", qui prévoit des réformes visant à
offrir "une plus grande flexibilité dans le cadre de la procédure de
candidature, mettre davantage l'accent sur l'héritage, réduire les coûts
et privilégier la durabilité", a rappelé le CIO.
Ainsi, le projet
d'Almaty, "un concept compact", selon le rapport, s'appuie sur de
nombreuses infrastructures existances ou rénovées en 2011 pour les Jeux
asiatiques d'hiver, telles que la station de ski de Shymbulak,
construite en 1950, et le Palais des sports Baluan Sholak, édifié en
1967.
"Cela offre une bonne expérience pour les athlètes, une
efficacité en termes de coûts et d'exploitation avec un impact
environnemental bas", estime le rapport qui met en avant à Almaty "les
abondantes chutes de neige naturelle qui réduisent les besoins en eau et
en énergie nécessaires pour la neige artificielle".
Au contraire
du projet chinois où "l'importante dépendance en neige artificielle dans
tous les sites, surtout à Yanqing", est soulignée. "La dépendance à la
neige artificielle nécessiterait de détourner de l'eau des réservoirs
actuels et pourrait avoir des impacts sur l'agricutlure", souligne le
rapport qui s'interroge aussi sur la qualité de l'air, problème
récurrent à Pékin.
La capitale chinoise, qui mise sur un projet
éclaté, propose "un concept régional qui vise à développer un marché des
sports d'hiver au profit de plus de 300 millions de personnes vivant
dans le nord de la Chine".
Le choix de la ville hôte des JO d'hiver 2022 interviendra le 31 juillet prochain à Kuala Lumpur lors de sa 128e session du CIO.
Avant cela, les deux villes candidates présenteront leur projet aux membres du CIO lors du
"briefing" le 9 juin au Musée olympique de Lausanne avant une nouvelle
présentation la veille du vote.
Après Sotchi en 2014, les prochains jeux d'hiver se tiendront en 2018 en Corée du Sud à Pyeongchang.
(AFP)
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