L'actualité à la Fifa l'a fait oublier mais il y a bien un Mondial de
football à jouer à partir de samedi au Canada: celle des femmes, où 24
équipes se disputeront la succession du Japon, avec Allemandes,
Américaines ou Françaises comme favorites.
Jérôme Valcke,
secrétaire général de la Fifa, aurait dû être présent à Edmonton samedi
pour le match d'ouverture entre le Canada et la Chine (22h00 GMT), mais
il n'y sera pas. Et la présence de Sepp Blatter, président
démissionnaire de l'instance, lors de la remise du trophée le 5 juillet à
Vancouver, est désormais très incertaine.
Qui soulèvera la Coupe
ce soir-là ? Il y a quatre ans, à Francfort, ce sont les Japonaises de
Homare Sawa qui s'étaient imposées en finale, créant la surprise en
dominant les Américaines aux tirs au but.
En 2015, elles seront
pour la première fois 24 équipes en lice, contre 16 auparavant, à se
battre pour le trophée. Dans une discipline en progrès rapide, les
niveaux restent assez hétérogènes, ce qui limite cependant les
possibilités de surprises au premier tour.
Le D, qui regroupe les
Etats-Unis, la Suède, l'Australie et le Nigeria, est tout de même très
relevé. Mais pour le Japon (Suisse, Cameroun et Equateur) ou l'Allemagne
(Côte d'Ivoire, Norvège et Thaïlande), la phase de poules ne devrait
être qu'une mise en jambes.
- 'Du béton' -
A partir des 8e de finale en revanche, la pente va s'accentuer et
le suspense va s'installer. Les favorites sont néanmoins connues. Les
Américaines, deux fois championnes du monde et quatre fois championnes
olympiques, et les Allemandes, elles aussi doubles championnes du monde
et neuf fois championnes d'Europe, semblent un peu au-dessus du lot.
Le
Japon paraît légèrement en retrait, mais c'était déjà le cas en 2011.
Et juste derrière on trouve l'ambitieuse équipe de France, 3e au
classement Fifa, et une poignée d'outsiders comme le Brésil, la Suède
voire le Canada.
Dans une région du monde où le football est pratiqué autant, si ce n'est plus, par les
filles que par les garçons (environ la moitié des pratiquantes et des
licenciées de la planète sont aux Etats-Unis et au Canada), ce
Mondial-2015 sera aussi un baromètre de l'évolution de la discipline.
Le
football féminin avance vite, techniquement et physiquement c'est une
évidence, mais l'édition 2011 en Allemagne avait exposé des lacunes
persistantes chez les gardiennes et... les arbitres.
Ce Mondial
canadien était aussi né avec une polémique, certes incomparable avec
celle qui secoue actuellement le football mondial, à propos des terrains
synthétiques sur lesquels se joueront tous les matchs.
De
nombreuses joueuses s'étaient élevées contre ce choix, la gardienne
allemande Nadine Angerer parlant de la pelouse du stade de Vancouver, où
aura lieu la finale, comme d'une "plaisanterie" ou "du béton". La Fifa
de son côté a assuré que les pelouses seraient "de très bonne qualité"
et a promis un "tournoi fantastique".
(AFP)
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