mercredi 3 juin 2015

Mondial-2022: le Qatar n'a rien à cacher sur les conditions d'attribution

Le Qatar n'a rien à cacher sur les conditions d'attribution du Mondial-2022, a expliqué mercredi la Fédération qatarie de football (QFA), répondant au président de la Fédération anglaise Greg Dyke, qui a mis la pression sur le Qatar, après la démission du président de la Fifa Joseph Blatter.

"L'instinct de M. Dyke à mettre immédiatement l'attention sur le retrait du Mondial au Qatar, en dit long sur ses vues sur ce qui sera la première Coupe du monde au Moyen-Orient", a dénoncé la QFA dans un communiqué.
La QFA a rappelé qu'elle avait coopéré avec Michael Garcia, ancien procureur de New York qui avait rédigé un rapport sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, procédures entachées de soupçons de corruption, et promet de collaborer avec les autorités suisses qui ont lancé leur propre enquête.
"Nous demandons à M. Dyke de laisser le processus légal suivre son cours, et de se concentrer sur sa promesse de construire une équipe d'Angleterre capable de remporter la Coupe du monde 2022 au Qatar", a ajouté la QFA, un brin ironique.
Suite à la démission surprise de Joseph Blatter à la tête de la Fifa, Greg Dyke avait lancé à la télévision britannique: "Si j'étais au Qatar, je ne serai pas très confiant".
Sollicité après ce communiqué de la QFA, M. Dyke l'a jugé "lamentable" mercredi, au micro de la BBC.
"Maintenant que les autorités suisses enquêtent sur le dossier, on doit attendre pour voir ce qu'il se passe. Si au final, ils disent que tout s'est déroulé de façon parfaite et juste, alors bien sûr, on doit aller de l'avant car il y a des contrats. Mais si ce n'est pas le cas, s'ils disent, comme je le redoute, que des sommes incroyables sont revenues à des gens qui n'auraient jamais dû les avoir, alors je pense qu'il faut relancer un processus de candidature", a ajouté le président de la FA.
Des propos qui font écho à ceux de la Conférence internationale des syndicats (ITUC).
"Le Qatar doit prendre conscience que le monde n'acceptera jamais un Mondial construit sur l'esclavage moderne, a réagi son secrétaire général Sharan Burrow. Avec le départ de Blatter, il y a une chance que la Fifa répare les dégâts qu'elle a fait en accordant le Mondial au Qatar à la condition qu'il élève son droit du travail au niveau moyen mondial".
Le Qatar a remporté en décembre 2010 l'organisation du Mondial-2022. Les États-Unis, la Corée du Sud, le Japon et l'Australie étaient également candidates.

(AFP)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.