"Le Brésil n'est pas un pays quelconque" dans le monde du football et
n'a "besoin de payer personne" pour accueillir une Coupe du monde,
comme il l'a fait en 2014, a déclaré la présidente du Brésil Dilma
Rousseff dans une interview publiée lundi.
En pleines révélations
de corruption au sein de la Fifa qui ont entraîné la démission du
président de l'instance mondiale du football, Joseph Blatter, la
présidente brésilienne a affirmé au quotidien Estado de Sao Paulo
qu'elle ne voyait pas de raison pour que les enquêtes touchent le
Mondial-2014.
"Le Brésil n'est pas un pays quelconque. Nous
n'avons besoin de payer personne pour obtenir la Coupe (du monde 2014).
Je ne crois pas que le problème soit ici. Mais il faut enquêter sur
(...) les relations entre la Fifa et toutes les Coupes", a affirmé Mme
Rousseff.
Comme lors de l'arrestation des élus de la Fifa à Zurich, fin mai, elle a répété que les coupables devaient être punis.
"Que
celui qui doit être puni le soit, et qu'il soit clair que ces
organismes doivent être transparents et rendre des comptes car ils
brassent un grand volume d'argent", a-t-elle ajouté.
La justice
américaine a indiqué sans plus de détails qu'elle enquêterait sur le
processus de choix du Brésil comme pays hôte en 2014.
Et le
ministre brésilien de la Justice, José Eduardo Cardozo, a déjà annoncé
que le pays enquêterait avec "une grande rigueur" sur les accusations de
corruption.
L'ancien champion du monde devenu sénateur socialiste
de Rio, Romario, est à l'origine d'une Commission d'enquête
parlementaire au Sénat sur la corruption dans le football brésilien et
au sein du Comité organisateur du Mondial-2014.
Sept membres de la Fifa, dont le vice-président de la fédération brésilienne (CBF), José Maria Marin, ont été arrêtés le 27 mai à Zurich, soupçonnés de corruption.
Le
président de la CBF, Marco Polo Del Nero, était alors rentré en hâte au
Brésil quelques heures après, déclarant n'avoir rien à voir avec ces
affaires de corruption et n'avoir donc aucune intention de démissionner.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire