Le conseil municipal de Biarritz a voté mercredi soir une subvention
de 1,5 million d'euros au club de rugby du Biarritz Olympique, en graves
difficultés financières et qui s'est engagé dans un processus de fusion
en Pro D2 avec l'autre grand club basque, l'Aviron Bayonnais.
Cet
apport prend la forme d'une avance sur cinq ans du montant de la
subvention annuelle - 300.000 euros - dont bénéficiait jusqu'à présent
le BO, a indiqué à l'AFP le maire adjoint chargé des sports, Michel
Poueyts. L'avance a été actée dans une nouvelle convention financière
entre la municipalité et le BO, présidé par l'ancien international Serge
Blanco, également vice-président de la Fédération française de rugby
(FFR).
Ce coup de pouce financier au BO, décidé par le maire,
Michel Veunac (divers droite allié au PS, au PRG et aux écologistes),
malgré l'opposition de certains élus de la majorité municipale,
intervient alors que le processus de fusion des deux clubs se heurte
toujours à de fortes oppositions, notamment à Bayonne.
Outre les
associations de supporteurs bayonnais, vent debout contre la fusion, le
maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray (UDI), a manifesté mercredi dans
le quotidien Sud Ouest son opposition, "les conditions d'une fusion
n'étant pas réunies". Il a notamment posé comme conditions que le
président du nouveau club soit bayonnais et son siège à Bayonne.
Ce
qui lui a valu une réplique du maire de Biarritz sur le site en ligne
de Sud Ouest: "Partisan de l'union, je considère que la première et
essentielle condition d'une union, c'est la parité et l'équilibre entre
ceux qui s'unissent. Les exigences posées par le maire de Bayonne ne
vont pas dans ce sens et je le regrette".
C'est l'association
amateurs de l'Aviron qui détient en grande partie les clés de la fusion,
son assemblée générale devant se prononcer le 26 juin.
En créant
un nouveau club, alors que le BO et l'Aviron connaissent des difficultés
financières, Serge Blanco et le président bayonnais, Manuel Mérin,
veulent repartir en Pro D2 mais avec l'objectif d'une montée rapide en
Top 14. Car, à l'issue de la saison 2014-2015, après la relégation en
Pro D2 de l'Aviron et l'échec du BO à remonter en Top 14, aucun club
basque ne jouera dans l'élite la saison prochaine, et cela pour la
première fois de l'histoire.
Une fusion qui, si elle se réalisait -
la FFR a fixé comme date-butoir le 4 juillet - ferait par ricochet le
bonheur de l'US Dax, sportivement reléguée en Fédérale 1 et qui
conserverait ainsi sa place en Pro D2.
(AFP)
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