mardi 8 décembre 2015

Quel mois faut-il naître pour faire carrière dans le football ?

Le dixième Rapport Mensuel de l’Observatoire du football analyse l’effet de l’âge relatif sur les possibilités d’accomplir une carrière dans le football. L’étude montre que les joueurs nés en début d’année sont nettement surreprésentés. Elle met aussi en exergue l’existence d’un biais de sélection favorisant les joueurs ayant un développement physique précoce. A l’heure actuelle, dans toute l’Europe, les joueurs cumulant les handicaps d’une naissance à la fin de l’année et d’un développement physique tardif n’ont que peu de chances d’accomplir une carrière de haut niveau. Les auteurs préconisent que « les organisations en charge du développement des joueurs et du jeu prennent la question de l’effet de l’âge relatif plus au sérieux ».
La réduction des biais de sélection liés à la date de naissance et au niveau de développement physique permettrait de renforcer la méritocratie dans le football. A plus long terme, ceci aurait également un effet bénéfique sur le niveau du spectacle que les équipes sont à même de proposer, ainsi que sur l’équilibre général des compétitions.
Les joueurs anglais sont les seuls nés en moyenne après le 1er juillet, jour de naissance moyen d’un citoyen lambda. Cette spécificité s’explique du fait que parmi les 31 pays analysés, l’Angleterre est le seul où la date de référence pour déterminer une classe d’âge au niveau junior est le 1er septembre et non pas le 1er janvier. C’est pourquoi, en Angleterre, le mois de naissance le moins représentés n’est pas décembre, mais août.
Le numéro 128 de la Lettre du Big-5 présente les données sur le jour moyen de naissance des joueurs des 98 clubs des cinq grands championnats. Dans 23 équipes seulement, cette date est postérieure au 1er juillet. Les valeurs extrêmes sont le 20 avril pour Fiorentina et le 11 août pour Southampton.

1 commentaire:

  1. Sauf que cette étude est fortement biaisée d'un point de vue méthodologique : cette sur-représentation existe déjà chez l'ensemble des licenciés. Aussi, la sur-représentation trouvée à haut-niveau ne fait que reproduire celle qui existe déjà chez l'ensemble des pratiquants. La discrimination ne se situe donc pas dans les filières de sélection mais au niveau de l'entrée (et de l'abandon) de l'activité au niveau amateur. Il faut donc comparer les distributions à haut-niveau à celles des joueurs amateurs pour les mêmes années de naissance.

    Pour plus d'informations :

    https://drive.google.com/file/d/0B2QU65WTeXdhVS11QUZoVFhwM1k/view?pli=1

    Et aussi :

    https://drive.google.com/file/d/0B2QU65WTeXdhTVM1Vmk3NlF3OVk/view?pli=1

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.