Le secrétaire général de la Fédération française de tennis (FFT) Bernard Giudicelli a rejeté samedi les allégations de revente illégale de billets de Roland-Garros, soutenant avoir "constamment agi pour une billetterie exemplaire".
Le Canard Enchaîné a affirmé mercredi que lui et Jean-Pierre Dartevelle, vice-président de la FFT, étaient suspectés d'avoir revendu avec "un fort bénéfice" plusieurs centaines de billets dans les années 1990 à une société spécialisée dans les "packages" VIP.
Il s'agissait d'une partie du contingent de billets distribués chaque année par la FFT aux ligues régionales, avait précisé le journal. M. Giudicelli préside celle de Corse et M. Dartevelle celle de Franche-Comté.
M. Giudicelli a démenti en soulignant dans un communiqué "avoir constamment agi pour une billetterie exemplaire, des opérations de relations publiques transparentes et la défense des intérêts de la Fédération et du tournoi de Roland-Garros."
Le contingent de billet "n'obéi(ssait) pas aux conditions générales de vente applicable aux licenciés et aux autres possesseurs de billets", a ajouté M. Giudicelli.
"A la fin des années 1970, Philippe Chatrier (ancien président de la FFT, décédé en 2000) avait alloué à chaque ligue 40 billets par jour en contre-partie de leur mobilisation pour la renaissance de Roland-Garros par la licence et l'augmentation des pratiquants", a-t-il expliqué.
Selon lui, le comité de direction de la FFT avait décidé, après étude, fin juin 2000, de "reprendre le contrôle de la destination finale des places afin d'éviter la prolifération des opérations commerciales parallèles qui nuisent à l'économie du tournoi", moyennant un dédommagement pour les ligues.
"C'est donc à partir de cette date que les opérations parallèles de commercialisation des places deviennent illégales", poursuit-il.
Jean-Pierre Dartevelle, cité dans l'article du Canard Enchaîné, avait aussi démenti tout trafic de billet.
Le parquet national financier (PNF) avait ouvert le 19 mars une enquête préliminaire pour des soupçons de malversations et de trafic d'influence au sein de la FFT.
Les investigations portent notamment sur l'existence présumée "d'un système de revente occulte de billets à l'occasion des Internationaux de France".
Début mai, les enquêteurs avaient mené des perquisitions dans les locaux de la Fédération, au domicile de son président depuis 2009 Jean Gachassin, soupçonné d'avoir cédé des billets à un ami travaillant dans une agence de voyages de Tarbes, elle aussi perquisitionnée.
Son avocat Me Eric Andrieu a récemment affirmé à l'AFP que la FFT avait pris d'importantes mesures "pour limiter le problème du trafic de billets et le marché noir".
(AFP)
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