vendredi 14 octobre 2016

Comment le foot français attire les investisseurs étrangers

L’écho de la rencontre du 14 octobre entre Nice et l’Olympique lyonnais (OL) va porter jusqu’en Chine. Non pas parce qu’un joueur venu de l’empire du Milieu porte le maillot d’une des deux formations, mais parce que les deux clubs ont ouvert leur capital à des fonds chinois.

Les quatre nouveaux actionnaires de l’OGC Nice (à hauteur de 80 %) sont chinois et américains. Et en août dernier, c’est l’OL qui a annoncé l’entrée à son capital – 20 % pour une somme de 100 millions d’euros – du fonds d’investissement chinois IDG Capital Partners.
Ces deux exemples illustrent l’intérêt des étrangers pour le football français. Depuis que le Paris SG est passé sous pavillon qatarien depuis le printemps 2011, le phénomène s’est accéléré. L’Olympique de Marseille va officiellement être vendu à un homme d’affaires américain et en Ligue 2, trois clubs possèdent déjà un propriétaire étranger, luxembourgeois pour Lens, américain pour Le Havre et chinois pour Sochaux. Ils vont être rejoints par l’AJ Auxerre, en cours de cession à un groupe chinois.

Un football français attractif

Et la tendance devrait se confirmer. L’AS Nancy-Lorraine, dernier de Ligue 1 actuellement, a entamé des discussions sur une prochaine vente, et des clubs comme Lille ou Bordeaux sont également susceptibles d’attirer des capitaux étrangers.
Si le football français est attractif, c’est parce que beaucoup de clubs sont en vente ou en manque de capitaux pour faire face à l’inflation des budgets. Or les fortunes françaises ou les groupes du CAC40 ne s’aventurent pas dans ce secteur, à l’exception de François Pinault, propriétaire du Stade rennais depuis 1998. Et pour les investisseurs étrangers, le marché français des clubs possède l’avantage de ne pas être saturé comme en Angleterre, en Espagne ou en Italie, et en plus bon marché.

Un savoir-faire reconnu

Selon le président de Nice Jean-Pierre Rivère, les nouveaux propriétaires du club sont aussi séduits par l’offre de la Côte d’Azur en matière de tourisme, d’immobilier et d’hôtellerie, le cœur de leur activité. Les investisseurs chinois, eux, sont intéressés par le savoir-faire reconnu du football français dans la formation pour un « transfert de compétences ».
Mais attention : l’aubaine que constituent ces apports étrangers n’est pas sans risque pour leur identité mais aussi leur pérennité, lorsque les investisseurs étrangers décident brusquement de changer de stratégie et de se retirer.

(La Croix)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.