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vendredi 11 janvier 2013

Quel héritage pour les équipements après un grand événement sportif : l'exemple de l'Afrique du Sud

Alors que la France accueillera l'Euro 2016 de football, l'Afrique du Sud, hôtesse de la CAN 2013 trois ans après avoir était celle de la Coupe du mondes, tire un bilan de son héritage en termes d'équipements sportifs.

L'héritage du Mondial-2010 en Afrique du Sud, parfois encombrant pour un pays qui a d'autres priorités que le sport, a permis de sauver in extremis la CAN 2013, qui avait été attribuée à la Libye avant le déclenchement de la guerre civile.
La décision de retirer la CAN à la Libye a été prise en septembre 2011. Dans un délai aussi court, l'Afrique du Sud était le seul pays du continent capable d'organiser le tournoi car elle possédait les infrastructures du dernier Mondial.
La CAN se jouera dans cinq des dix stades rénovés ou construits pour le Mondial. Et il n'y a pas eu grand chose à faire, juste à aller dans chacun des stades et mettre un petit coup de rénovation.

Le choix des enceintes a cependant posé problème, et donné lieu à de longues négociations: la faible fréquentation générale lors de la CAN et le coût de l'organisation ont fait reculer certaines villes.
Le Cap, avec son magnifique stade de 64.000 places, a ainsi refusé d'accueillir un groupe. Et Soccer City, à Johannesburg, s'est fait tirer l'oreille, pour n'accueillir finalement que la journée d'ouverture et la finale.
D'une façon générale, certains organismes ou administrations chargés de gérer les stades luttent pied à pied pour maintenir difficilement une rentabilité. Voire juste pour financer l'entretien. Accueillir des concerts ou des matches de championnat ne suffit pas.
L'exploitation du Stade de Green Park au Cap, par exemple, couvre à peine les frais d'entretien. Et l'équipe locale de rugby, sur laquelle comptait la ville, n'a pas voulu abandonner son stade historique pour s'y installer.
Par ailleurs, alors que cinq centres d'entraînement "Football pour l'espoir" promis par la Fifa en 2010 devaient voir le jour en Afrique du Sud, un seul existe pour l'instant, dans la banlieue du Cap, à Khayelitsha.
Mais pour la population sud-africaine, surtout dans les quartiers pauvres, l'héritage du Mondial dépasse le cadre du sport. Ce sont des lignes de bus, un train rapide entre Johannesburg et Pretoria, certaines rues refaites, des éclairages publics, des parcs, etc.
Dans la township mal famée de Hillbrow, à Johannesburg, des dizaines de gamins viennent tous les jours à l'entraînement sur un terrain légué par l'équipe nationale des Pays-Bas et la Fondation Johann Cruyff.


(Source : AFP)

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