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jeudi 7 mars 2013

Hockey sur glace : pas de télé, pas de chocolat

Alors que le hockey sur glace français entame les quarts de finale des play-offs, qui oppose les huit meilleurs clubs de la Ligue Magnus, aucune retransmission des matchs n'est prévue. Et sans retransmission, pas de droits télé. Un cas unique parmi les sports collectifs les plus importants.

Pour tenter de médiatiser son sport, la Fédération française de hockey sur glace a passé l’année dernière un accord avec certains clubs et télés locales pour diffuser leurs matches sur le site Dailymotion. Mais tous les clubs n’ont pas les moyens de produire des images et, pour quelques-uns, la taille des patinoires interdit même d’assurer une bonne retransmission. Pour l’instant, seuls Caen, Grenoble, Chamonix et récemment Angers diffusent certaines de leurs rencontres à domicile. Avec des résultats encourageants. Pour son premier match, le 19 février contre Briançon, Angers a ainsi attiré 9.000 spectateurs sur Internet, sans publicité autour de l’événement. Pour produire ce match, les Ducs ont dépensé environ 4.000 euros, pour un dispositif avec huit caméras et un commentateur, alors qu’il en coûte 25.000 euros en frais de production à la fédération lorsqu’elle prend en charge un match sur Sport +.
Pour l’heure, la FFHG ne donne pas d’argent aux clubs, à la différence par exemple de la Ligue nationale de volley, qui a fait équiper la plupart des salles de ses clubs pros et dont le site internet propose jusqu’à 11 matches en direct chaque week-end. Mais la différence de coût entre une production télé et Internet fait réfléchir la fédération de hockey à un changement de modèle économique, où elle abandonnerait son diffuseur historique pour permettre à plus de clubs de produire les images de leurs matches.
En outre, la FFHG est actuellement en train de réviser son règlement pour faire agrandir la taille des patinoires - et ainsi faciliter la production audiovisuelle et la retransmission des matchs. Une décision qui rencontre pour l'heure la réticence des instances de concertation où siègent le mouvement sportif, le ministère des Sports et les collectivités locales, propriétaires des équipements.

(Avec L'Equipe)

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