Vendredi 22 mars, Henri Legarda, le président du Mans FC, a adressé au maire
de la ville, Jean-Claude Boulard, un courrier sans équivoque quant à ses difficultés
financières. Le club, qui accuse un déficit de 7,5 millions d'euros n’a pu payer que partiellement les
salaires de février à ses soixante salariés, se trouvera en effet dans l’incapacité de
verser ceux de mars et d’organiser la réception de Tours au MMArena, le vendredi
5 avril, si de l’argent frais ne rentre pas immédiatement.
Sous l’impulsion de la mairie, Claude Hervé, président du conseil de surveillance
du Mans Sarthe Basket (Pro A), tente actuellement de boucler un tour de
table de 3 millions réunissant des investisseurs locaux. Sur ce sujet, Legarda écrit qu’il
souhaite "connaître le détail de l’offre" et a "convoqué un conseil d’administration
pour mercredi aux fins de statuer sur la situation".
Sachant que la mairie a déjà prévu de racheter le centre d’entraînement du club pour 2 millions et que Jérôme Ducros, président de Luzenac, doit
apporter 1,5 million, la situation ne se décantera pas
forcément cette semaine. En effet, l’arrivée de ces 3 millions qui sauveraient la fin de
saison du club, auquel la DNCG a
laissé jusqu’à juin pour assurer sa recapitalisation, reste incertaine.
Mais si elle se concrétise, elle correspondra alors sans doute à l’intronisation d’un
nouveau président, qui pourrait être Noël Peyramayou, prédécesseur de Legarda
de 2000 à 2003. Après la défaite contre Nîmes, le 15 mars, le maire avait
déclaré dans le vestiaire à certains joueurs : "Sauvez le club sportivement (avec le
maintien) et moi je me charge du reste."
(Source : L'Equipe)
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