En France, les disciplines alternatives rament financièrement.
Quelques snowboardeurs ont donc trouvé le soutien d’une structure privée pour aller, peut-être, jusqu’à Sotchi. Mathieu Crépel, snowboardeur pyrénéen,
s’est remis en mode olympique. Après des JO de
Vancouver, en 2010, il a décidé de
remettre ça dans une nouvelle discipline, le slopestyle. Problème : personne ne s’attendait à ce
que ce parcours, fait de rails métalliques et de
sauts monstrueux, intègre aussi rapidement le
giron olympique. "Très vite, en discutant avec la Fédération française de ski, on a fait le constat que, les budgets
étant réduits, il y avait peu de chances que notre
nouvelle discipline puisse être soutenue financièrement", explique Mathieu.
Alors, aidé par Luc
Reversade, créateur de La Folie douce – un
concept de fêtes d’altitude assez "tropéziennes", à base de musique en extérieur, de
délires et de boissons à effets variables, décliné à
Val-d’Isère, Méribel et Val-Thorens –, le snowboardeur,
double champion du monde, a décidé
de monter une équipe quasiment privée. Quatre comparses qui se
financent avec leurs sponsors personnels et un
coach, Jean-Michel Garcia, appointé à l’année via
la générosité du nouveau mécène… La seule
solution ? Probablement, car tout le monde
semble y trouver son compte : la fédération
d’abord, qui n’a pas à desserrer les cordons de la
bourse. "Une fois le groupe institué, nous l’avons
validé et ses membres seront donc sélectionnables comme les
autres en fonction des résultats
obtenus", se félicite ainsi Fabien Saguez, le
directeur technique national. La petite bande
ensuite, qui trace sa route, sans rien devoir aux
institutions. "Nous n’avons rien de dissidents, au
contraire, nous marchons main dans la main avec
la fédé", reconnaît Crépel. Mais attention, pour le Jeux de Sotchie,
ensuite, c’est une
commission nationale olympique qui, sur proposition de la FFS, validera les
tickets des prétendants. Et là, sans doute après de
savants calculs diplomatico-sportifs et quelques
soupesages de médailles potentielles, il n’est pas
sûr que tous soient du voyage
(Source : L'Equipe)
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