En ce week-end pascal, L'Equipe du 29 mars consacre un article au chemin de croix d'Henri Legarda, président du Mans FC. L'homme qui, en 2008, s'était fixé pour objectif "de figurer parmi les cinquante meilleurs
clubs européens d’ici 2013" est aujourd'hui sur le point de céder ses parts (environ 55% du club) pour un euro symbolique.
Le
Mans FC, 18e de Ligue 2, est aux portes de la relégation, accuse un déficit de 7,5 millions d'euros et va se
trouver dans l’incapacité de payer les salaires de mars
et d’organiser la réception de Tours, au MMArena, le
5 avril.
Le plan de sauvetage initié par le maire du Mans sera sans
doute officialisé mardi 2 avril. Il prévoit l’apport de 3 millions par Veolia, qui va prendre le contrôle du club, ainsi
que de 2 millions par un ensemble d’investisseurs locaux,
emmenés par Claude Hervé, chef d’entreprise et président
du conseil de surveillance du Mans Sarthe Basket
(Pro A).
Cela permettra d’entériner le rachat par la municipalité
pour 2 millions du centre sportif et administratif,
et donc de se présenter, le 4 avril,
devant la DNCG avec une solution pérenne. Henri Legarda a donc accepté le principe de céder
ses parts pour un euro symbolique, mais
espère obtenir une clause de meilleure fortune lui
permettant de récupérer progressivement, dans les
années à venir, tout ou partie des 2,5 à 3 millions sortis de
sa poche.
On retiendra donc d'Henri Legarda qu'il a impulsé la construction de la Pincenardière - le centre sportif et administratif - puis
du MMArena (25.000 places), dont l'avenir reste cependant problématique si le club doit évoluer en National. Selon Daniel Jeandupeux, Legarda s’est empêtré "dans la
fuite en avant des salaires, comme presque tous les
clubs français" Pour Arnaud Cormier, autre ex-entraîneur, "ce président a été très bon pour
structurer le club", mais aussi a "trop délaissé
l’aspect sportif". Décidément, le football n'est pas une entreprise comme une autre...
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