Des cyclistes interdits de "Doyenne" pour avoir jeté des bidons à terre... c'est pas une histoire belge

Dimanche prochain, l’antenne liégeoise de la police judiciaire fédérale belge pourrait interdire à une vingtaine de coureurs de prendre le départ de Liège-Bastogne-Liège en raison d’une plainte déposée l’an dernier par plusieurs associations écologistes. Cette plainte vise un certain nombre de coureurs qui auraient jeté des bidons et des déchets sur la voie publique au cours de l’épreuve en 2012. Car ce "rituel" du peloton tombe sous le coup de la loi belge, plus précisément de l’article 7 du décret wallon sur les déchets qui indique que "toute personne qui détient des déchets est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer la gestion dans des conditions propres à limiter les effets négatifs sur les eaux, l’air, le sol, la flore, la faune, à éviter les incommodités d’une façon générale, sans porter atteinte ni à l’environnement ni à la santé de l’homme".
La police judiciaire a multiplié ses allées et venues dans les hôtels depuis les jours précédant l’Amstel Gold Racejusqu’à ce matin, aussi bienen Belgique qu’aux Pays-Bas, afin de signifier aux coureurs concernés les faits reprochés ou d’avertir leurs directeurs sportifs. Jusqu’à présent, la police belge n’a pas souhaité révéler les noms de ces coureurs mais, selon nos informations, l’affaire concerne une grande partie des principaux protagonistes des classiques ardennaises. La police belge en a déjà auditionné un grand nombre, pendant plus d’une demi-heure pour certains, en leur signifiant le dépôt de plainte du collectif écologiste. Demain, elle en attendra d’autres de pied ferme lorsqu’ils débarqueront du Tour du Trentin.
ASO a pris conscience du problème depuis un certain temps. Sur ses courses, l’organisateur a mis en place des zones de "jetage" ou de "collecte" équipées de filets de récupération et situées 500 m avant et après la zone de ravitaillement et à 20 ou 25 km de l’arrivée. En 2010, le parquet de Namur avait déjà ouvert une enquête pour une plainte pour "délestages sauvages" introduite par Coalition nature à l’encontre de Chris Froome, Blel Kadri et Benjamin Gourgue, identifiés sur la base d’images télévisées pendant la Flèche Wallonne. Elle n’avait entraîné aucune suite.

(Source : L'Equipe)