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dimanche 19 mai 2013

La France compte sur le Mondial 2017 pour faire décoller le hockey sur glace

Après l’obtention par la France et l’Allemagne de l’organisation du Championnat du monde de hockey sur glace 2017, par 63 voix contre 45 au duo Danemark-Lettonie, on sait désormais  que la France accueillera l’un des deux groupes du premier tour (8 équipes, dont les Bleus) et deux quarts de finale. Soit trente matches au total, qui se disputeront tous au Palais omnisports de Paris-Bercy, dont la rénovation sera achevée en 2015 avec une capacité portée à 15.000 places. Les autres rencontres, y compris les demi-finales et la finale, seront jouées dans la Lanxess Arena de Cologne (18.500 places).

Une politique tarifaire attractive est annoncée, avec des billets à 39 euros en moyenne et des places à partir de 9 euros. La FFHG vise un taux de remplissage important (60% environ) afin d’assurer le succès de l’événement, sur le plan populaire et financier : elle ne dispose quasiment que de la billetterie pour équilibrer un budget prévisionnel de 11,5 millions d'euros pour la partie française (26 millions au total), les recettes TV et marketing étant réservées à la fédération internationale (IIHF).
Avec seulement 20.000 licenciés et sept années d’indépendance depuis 2006, la FFHG n’aurait jamais obtenu une telle organisation seule. L’association, dès le départ, avec l’expérience et la puissance économique des Allemands a joué un rôle clé. Une association qui semblait plus naturelle que le curieux attelage des Danois et des Lettons.
Les Français ont aussi su se placer dans les instances et gagner en crédibilité. Sur le plan sportif, avec le maintien depuis 2008 des Bleus en Mondial élite, et en termes d’organisation, en jouant chaque année la finale de la Coupe de France dans un Bercy comble et en accueillant de multiples compétitions de moindre envergure.
"On reparle souvent des Jeux d’Albertville (5,4 millions de téléspectateurs pour le quart France - Etats-Unis), un tournant que nous n’avions pas su gérer et préparer ensemble, rappelle Bozon, qui était sur la glace en 1992. Un autre nous est proposé, à nous de l’exploiter pour développer notre sport." Comme les Jeux de Grenoble, pourtant un échec sportif en hockey, avaient favorisé la construction de nombreuses patinoires. "On bénéficiera d’une fenêtre médiatique que l’on n’a jamais eue", estime Gérald Guennelon, le DTN. L’équipe de France devra se montrer à la hauteur, ainsi que les clubs et les instances dirigeantes, pour exploiter la dynamique de l’événement. C’est le sens du processus actuel de structuration de la Ligue Magnus (administration, marketing, formation…), qui passera de quatorze à douze équipes en 2016-2017. Une saison qui s’annonce décidément cruciale pour l’avenir de la discipline.

(Source : L'Equipe)

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