Après l’obtention par la France et
l’Allemagne de l’organisation du
Championnat du monde de hockey sur glace 2017, par
63 voix contre 45 au duo Danemark-Lettonie, on sait désormais que la France accueillera l’un
des deux groupes du premier tour
(8 équipes, dont les Bleus) et deux
quarts de finale. Soit trente matches au
total, qui se disputeront tous au Palais
omnisports de Paris-Bercy, dont la
rénovation sera achevée en 2015 avec
une capacité portée à 15.000 places.
Les autres rencontres, y compris les
demi-finales et la finale, seront jouées
dans la Lanxess Arena de Cologne
(18.500 places).
Une politique tarifaire attractive est
annoncée, avec des billets à 39 euros
en moyenne et des places à partir de
9 euros. La FFHG vise un taux de remplissage
important (60% environ) afin
d’assurer le succès de l’événement, sur
le plan populaire et financier : elle ne
dispose quasiment que de la billetterie
pour équilibrer un budget prévisionnel
de 11,5 millions d'euros pour la partie française
(26 millions au total), les recettes TV et
marketing étant réservées à la fédération
internationale (IIHF).
Avec seulement
20.000 licenciés et sept années d’indépendance
depuis 2006, la FFHG
n’aurait jamais obtenu une telle organisation
seule. L’association, dès le
départ, avec l’expérience et la puissance
économique des Allemands a
joué un rôle clé. Une association qui
semblait plus naturelle que le curieux
attelage des Danois et des Lettons.
Les Français ont aussi su se placer
dans les instances et gagner en crédibilité.
Sur le plan sportif, avec le
maintien depuis 2008 des Bleus en
Mondial élite, et en termes d’organisation,
en jouant chaque année la finale
de la Coupe de France dans un Bercy
comble et en accueillant de multiples
compétitions de moindre envergure.
"On reparle souvent des Jeux
d’Albertville (5,4 millions de téléspectateurs pour le quart France - Etats-Unis), un tournant que nous
n’avions pas su gérer et préparer
ensemble, rappelle Bozon, qui était sur
la glace en 1992. Un autre nous est
proposé, à nous de l’exploiter pour
développer notre sport." Comme les
Jeux de Grenoble, pourtant un échec
sportif en hockey, avaient favorisé la
construction de nombreuses patinoires.
"On bénéficiera d’une fenêtre
médiatique que l’on n’a jamais eue",
estime Gérald Guennelon, le DTN. L’équipe de France devra se montrer à
la hauteur, ainsi que les clubs et les instances
dirigeantes, pour exploiter la
dynamique de l’événement. C’est le
sens du processus actuel de structuration
de la Ligue Magnus (administration,
marketing, formation…), qui
passera de quatorze à douze équipes
en 2016-2017. Une saison qui
s’annonce décidément cruciale pour
l’avenir de la discipline.
(Source : L'Equipe)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire