Pierre-Yves Revol est une figure historique du Castres olympique.
Même s’il n’en a pas le titre officiel, puisque le CO est
présidé par Michel Dhomps, il est
l’homme le plus important du club après Pierre Fabre,
son généreux bienfaiteur. Revol est lui-même vice-président
du groupe Pierre Fabre (produisant des médicaments,
des cosmétiques et ayant aussi
une activité dans les médias et l’édition), essentiellement
implanté dans le Tarn. Il fait le point sur les moyens et les
ambitions du club avant la demi-finale de Top 14, samedi 25 mai, face à
Clermont.
– Après avoir été pendant
quatre ans, de 2008 à 2012, président
de la Ligue nationale du
rugby, quelle est votre fonction
aujourd’hui au CO ?
– Le club est une filiale d’une société
qui appartient à Pierre Fabre à titre
personnel et que je préside. Donc, forcément,
je supervise le CO.
– N’avez-vous pas atteint vos
limites budgétaires ?
– Très clairement, notre budget se
stabilise depuis deux ans à 16 millions
d’euros. Si on existe encore à ce
niveau c’est principalement grâce au
soutien du groupe Pierre Fabre. On
n’a, par ailleurs, quasiment pas de
soutien des collectivités territoriales
et très peu de recettes aux guichets
par rapport aux grandes agglomérations.
Nous avons aussi une très forte
concurrence à proximité (Toulouse, à
80 km). Donc, on a effectivement peu
d’atouts pour se développer sur le
plan budgétaire mais on est heureux
avec ce qu’on a. Aujourd’hui, c’est en
essayant d’être différents qu’on peut
tirer notre épingle du jeu.
– Différents en quoi ?
– On a tendance à privilégier une
politique de groupe dans le recrutement,
dans l’échelle des salaires, et
nous allons faire de gros efforts dans
la reconversion des joueurs pour les
fidéliser.
– Qui décide de l’enveloppe
attribuée au CO chez Pierre
Fabre ?
– Cet investissement est arrêté par le
conseil d’administration. Cette
somme est stable depuis quelques
années.
– A combien se monte-t-elle ?
– Nous ne souhaitons pas le faire
savoir.
– Est-ce comparable à l’investissement
de Michelin pour
l’ASM Clermont ?
– Je ne le sais pas. Mais le chiffre
d’affaires de Michelin est de 21 milliards,
celui de Pierre Fabre 2 milliards.
Pour les collaborateurs, c’est
105.000 contre 10.000 chez nous.
Michelin est aussi installé dans une
ville plus importante. Cela dit il y a
une certaine similitude puisque ces
deux clubs sont arrivés au sommet
grâce au soutien de leur entreprise
mère. Mais aujourd’hui, l’ASM a plus
de facilités pour développer de nouvelles
ressources.
(Source : L'Equipe)
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