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mercredi 26 juin 2013

Comment l'Euro de basket est venu à Orchies

Dominique Bailly, sénateur-maire d’Orchies, raconte comment la petite ville du Nord a obtenu l’organisation des phases finales de l’Euro.
C’est l'histoire d’une commune modeste (8.178 habitants) à la salle trop petite pour ses envies de grandeur. Face à l’engoncement répété du gymnase Léo-Lagrange, forcé d’accueillir 1.400 spectateurs – soit 400 de trop par rapport à sa contenance – pour les matches d’Orchies en Nationale 1 (D3), les élus locaux avaient dans un premier temps songé à construire une enceinte de 3.500 places, à même de servir de base arrière pour les Jeux de Londres. Et puis, il y a trois ans et demi, Dominique Bailly, sénateur-maire d’Orchies, passionné de basket, a fait la connaissance de l’actuel président de la Fédération française de basket, Jean-Pierre Siutat. Lequel l’a convaincu de "pousser" jusqu’à 5.000 places, en vue de l’Euro femmes, dont la France allait obtenir l’organisation. "Il est venu chez nous dans le cadre de visites de terrain, se souvient Bailly. Il savait qu’Orchies était une terre de basket. Ici, ce n’est pas la campagne profonde. On est au coeur d’un triangle magique Lille-Valenciennes-Douai, qui représente plus de 1,5 million d’habitants.On a sympathisé, on est devenus amis. Dans la vie, il y a des rencontres. Et ce projet a été vite ficelé." Ainsi est née la Pévèle Arena, du nom de la zone géographique qui couvre une quarantaine de communes autour d’Orchies. Depuis, une jeune start-up de la région spécialisée dans le développement durable a apposé sa marque (Pubeco), un naming qui rapporte près de 100.000 euros par an.
Calibrée pour l’Euro féminin, mais aussi capable d’accueillir des matches d’Euroligue, à terme, la "PPA" a été inaugurée le 5 janvier, à guichets fermés, pour un match de Nationale 1 du BC Orchies face  à Monaco. Depuis, l’engouement n’a pas faibli, avec 4.300 spectateurs de moyenne (soit plus de la moitié de la ville) pour assister à des matches du troisième échelon national ! Cette ferveur, Orchies la doit à l’empreinte laissée par les filles de l’USVO, concurrentes des demoiselles de Bourges sur la scène nationale (sept titres de champion de France entre 1994 et 2007) et deux fois vainqueurs de l’Euroligue (2002 et 2004). "Les garçons ont pris le relais après une période un peu noire", explique Ludovic Rohart, le président du BC Orchies. Monté en 2009 en N1, son club a survolé le Championnat cette saison (23 victoires-7 défaites) pour se hisser en ProB. Et il aurait même pu sauter une classe si son dossier de wild-card avait été retenu. "Dans l’intérieur des terres, il peut y avoir la place en ProA pour un deuxième grand club de la région en plus du BCM (Gravelines)", assure Bailly. En attendant, il y a surtout la possibilité d’héberger dimanche le sacre des Braqueuses à domicile. "En venant ici, avec Jean-Pierre, on a fait un rêve commun, celui de voir les filles championnes d’Europe dans le Nord. Et il va se réaliser."

(Source : L'Equipe)

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