Le vélo s’installe dans les
pratiques et les modes de vie des Français, avec une progression significative
de son usage et un fort potentiel de développement pour les déplacements
quotidiens et occasionnels, les loisirs et le sport, et des bénéfices à la clé
en termes d’activité physique, de santé et de pouvoir d’achat. Tel est le
résultat d’une enquête réalisée par MTI Conseil et TNS Sofres en octobre et
novembre 2012 auprès d’un échantillon de 3945 individus représentatifs de la
population française de 15 ans et plus.
Le Club des villes et territoires cyclables et la coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo avaient souhaité connaître l’usage vélo des Français. Savent-ils faire du vélo ? Comment ont-ils appris ? Combien et quels types de vélos possèdent-ils ? Quelles sont leurs pratiques – urbaine, quotidienne, de loisirs, sportives… ? Quels sont les freins et les motivations à une utilisation du vélo dans sa mobilité quotidienne ? Et demain – quelles attentes, quelles pratiques ?
Il ressort de l’enquête que tous les Français ou presque (97,9%)
ont appris à faire du vélo, et 78,2% déclarent en faire très bien, même si les
acquis s’estompent avec l’âge.
Par ailleurs, près de un Français sur deux, de 15 ans et
plus, a fait au moins une fois du vélo au cours des 12 derniers mois, soit 45,5
% des personnes interrogées, alors qu’ils étaient 40% en 2007 (Étude L’économie
du vélo, Atout France, 2009). Les incitations majeures à l’utilisation du vélo
sont la santé/l’exercice (80,2%), le plaisir (65,8%), économiser sur les coûts
de transport (42,7%). 70% des personnes interrogées possédant un vélo l’ont
utilisé ces 12 derniers mois, et ils sont 17% à l’avoir utilisé au moins
quelques jours par semaine. En revanche, ceux qui utilisent un vélo du foyer ne
sont que 56% à l’utiliser et 7,5% à en faire un usage régulier.
La pratique utilitaire du vélo s’accroît et l’usage
récréatif, déjà bien établi, se développe. Les Français sont 14% à utiliser le
vélo pour des motifs utilitaires comme aller au travail, à l’école/l’université
ou faire des achats et 5,3% à l’utiliser pour leur déplacement domicile-travail
quelques jours par semaine, contre 3,4% à utiliser un deux-roues motorisé. Pour
aller faire des courses, des démarches ou des activités de loisirs, 15,9% se
déplacent à vélo (contre 8,4% en deux-roues motorisés).
Des freins à lever
Le vélo s’installe également, au-delà des pratiques, dans
les modes de vie. Les professions intermédiaires (infirmières, instituteurs...)
utilisent plus le vélo (63,5% de répondants) par rapport à l’ensemble de la
population, ainsi que les PCS+ (cadres supérieurs et professions libérales)
avec 61,2%. Neuf Français sur dix ont fait du vélo loisir au cours de leur vie
et près de un sur deux (49%) l’a déjà utilisé pour des déplacements quotidiens.
Enfin, près de trois Français sur dix sont prêts à utiliser le vélo pour leurs
déplacements quotidiens dans les deux années à venir.
En revanche, de nombreux freins à la pratique du vélo
subsistent. Les mauvaises conditions météorologiques et la crainte de
l’accident sont les raisons majeures évoquées pour ne pas faire du vélo (pour
58% et 48% des Français). En 2003, la pénibilité et les distances étaient les
premiers freins cités, notamment par les jeunes (enquête TNS Sofres pour le
Club des villes et territoires cyclables).
Près de un Français sur cinq (17,4%) au cours des douze
derniers mois s’est fait voler son vélo au moins une fois (4% plus d’une fois).
Un problème plus fréquent dans les grandes agglomérations et les habitats collectifs
(14% en maisons individuelles, 27,2% en appartements sans balcon).
Les trois mesures prioritaires demandées pour développer l’usage
du vélo sont : multiplier les itinéraires cyclables (51,6%), mettre à
disposition des stationnements sûrs et abrités dans les gares (45,7%), aménager
systématiquement des garages à vélos sûrs et accessibles dans les immeubles
(36,3%).
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