L'ambiguïté est levée. Il
n’y aura plus deux pôles d’entraînement pour le cyclisme de piste de haut
niveau en France. Saint-Quentin-en-Yvelines, qui abritera à
partir de l’an prochain non seulement le vélodrome mais aussi le
siège de la fédération, sera le
centre national d’entraînement
et il sera même pluridisciplinaire
(piste, BMX,VTT, cyclisme féminin, etc.). C’est certes sa vocation,
"sauf que cela n’était pas écrit",
précise Vincent Jacquet, le DTN.
Dès lors, les athlètes qui espéraient demeurer à Hyères
– comme le sprinteur Kévin Sireau par exemple – savent désormais à quoi s’en tenir.
"Saint-Quentin, ça va être une
maison, LA maison, insiste le
DTN. Tout le monde va savoir où il
habite. L’église au milieu du village, elle est là." C’est depuis
cette plate-forme que doivent
s’envisager les partenariats avec
les universités et industries environnantes pour développer un
programme de recherche capable de répondre au surinvestissement britannique qui a payé
aussi bien à Pékin qu’à Londres.
"Le pôle de Hyères (qui a
donné à la piste tricolore de nombreuses médailles olympiques
ou mondiales) a vécu sous cette
forme-là, tranche Vincent Jacquet. Il y a eu deux teams qui se
sont affrontés (avec le groupe de
l ’Insep) , sauf que la notion
d’équipe était à deux vitesses."
Pour autant, "c’est une évidence
que l’on ne peut pas ignorer un
équipement de cette qualité",
insiste Jacquet, d’autant que le
vélodrome de Hyères a l’avantage d’être financé quasi-entièrement par les collectivités territoriales (communauté
d’agglomération Toulon Provence Méditerranée). "Il y a là-
bas un collège, un lycée, il faut
poser les bases pour que Hyères
se consacre à la détection des
meilleurs talents à l’horizon 2020.
Cela va être une nouvelle aventure. Mais la détection ne sera pas
que là. Avec Bourges (vélodrome
inauguré le 14 septembre), Bordeaux, Roubaix et bientôt Lorient,
le quadrillage de la France doit
prendre du sens."
Le président de la FFC, David
Lappartient, a imaginé le concept
d’une équipe professionnelle
transversale fédérale à hauteur
de 20 millions d’euros (qui restent à trouver) pour offrir les ressources nécessaires aux athlètes
de toutes les disciplines (piste,
VTT, BMX et une équipe route
comme tête de gondole)."C’est
un bon projet qui libérerait l’athlète des contingences matérielles, mais on doit encore travailler,
estime le DTN. Qui dit financement dit retombées,mais il faut
aussi protéger le maillot tricolore.
Ça ne se brade pas. Je ne suis pas
méfiant à l’égard de ce projet,
mais vigilant."
(Source : L'Equipe)
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