Environ 2.000 personnes selon les organisateurs, 800 selon la
préfecture de Côte-d'Or, ont manifesté, à pied et à cheval, samedi à
Dijon pour protester contre la hausse de la TVA pour les centres
équestres.
Selon le porte-parole du mouvement "Une bombe sur les
bombes", Mathieu Lhuillier, le cortège, où ont pris place des chevaux,
des poneys et plusieurs dizaines de véhicules tractant des vans, s'est
étiré sur "plus d'un kilomètre" dans les rues de Dijon.
"La hausse de la TVA, c'est 2.000 centres équestres et 6.000 emplois qui vont être supprimés", a déclaré à l'AFP M. Lhuillier.
"C'est
une mesure qui va coûter cher aux contribuables, tout en mettant de
nouveau l'équitation, qui était devenu moins huppée, hors de la portée
de tous. Ce sera un retour en arrière", a-t-il ajouté.
La préfecture de Côte-d'Or n'avait relevé "aucun incident" à la mi-journée.
Une
délégation a été reçue par l'attaché parlementaire du sénateur-maire PS
de Dijon François Rebsamen et le député PS de Côte-d'Or Laurent
Grandguillaume, selon la préfecture.
A partir de 2014, les centres équestres ne bénéficieront plus de la TVA réduite à 7% et passeront au taux le plus élevé à 20%.
Cette décision vise à mettre les centres équestres en conformité avec la règlementation européenne, sous peine de sanctions.
La
Commission européenne estime que le taux réduit ne doit concerner que
la vente de chevaux pour l'alimentation ou la production agricole et ne
doit donc pas être appliqué aux loisirs.
"Il y a des possibilités
d'adapter la législation française pour qu'elle soit eurocompatible et
du jour au lendemain, on nous annonce une hausse de 13" points de TVA, a
déploré M. Lhuillier.
Selon le porte-parole, "le moral de la profession est au plus bas et ça, ça n'a pas été calculé par le gouvernement".
Plus
de 2,3 millions de Français pratiquent le sport équestre dans près de
7.000 centres. Il s'agit de la troisième fédération sportive derrière le
football et le tennis, selon le groupement hippique national.
(AFP)
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