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vendredi 1 novembre 2013

JO 2014 : un écologiste russe brièvement arrêté à Sotchi

La police russe a brièvement interpellé jeudi à Sotchi un militant écologiste russe connu, très critique des travaux en vue des jeux Olympiques qui doivent se tenir en février dans la ville balnéaire, l'accusant d'avoir diffamé une juge.

Andreï Roudomakha, qui dirige l'ONG régionale EWNC (Environmental Watch on North Caucasus), a pour sa part dénoncé de nouvelles pressions des autorités, alors que l'association a été déjà victime d'une série d'incidents.
"C'est une forme de pression avant les jeux Olympiques", a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP, pendant son attente dans un poste de police après avoir été arrêté dans la rue.
EWNC a indiqué plus tard que le coordinateur avait été relâché au bout de trois heures.
Cet épisode s'est produit alors que se tient à Sotchi une grande conférence organisée par le comité international olympique sur les sports et l'environnement, un événement de cinq jours auquel n'assistent pas les principales organisations écologistes russes.
M. Roudomakha a raconté avoir été suivi et sans doute mis sous écoute, avant son interpellation à Sotchi.
"Ils m'ont montré un document d'un enquêteur de Krasnodar ordonnant de m'arrêter dans le cadre d'une affaire de diffamation", a-t-il dit.
L'an dernier, M. Roudomakha qui est aussi un coordinateur du parti d'opposition Iabloko dans la région de Krasnodar (sud) avait déclaré qu'une juge locale avait agi de façon "arbitraire" en décidant la détention pendant 15 jours d'un militant après une manifestation.
La diffamation d'un juge est punie d'une amende de deux millions de roubles (45.400 euros) ou de 360 heures de travaux d'intérêt général.
EWNC est très critique des travaux en vue des JO et dénonce en particulier les dommages causés sur les plages de la mer Noire, le Parc national de Sotchi et la Réserve du Caucase, deux territoires protégés dans les montagnes surplombant la station balnéaire.
Auparavant, un autre écologiste de EWNC, Souren Gazarian, avait quitté le pays en raison de poursuites.
Un troisième militant, Vladimir Kimaïev, a été récemment victime d'un accident de mobylette suspect, lui valant plusieurs jours d'hôpital.
"J'étais en train de freiner pour laisser un camion tourner, mais mes freins n'ont pas répondu", a déclaré M. Kimaïev à l'AFP, ajoutant avoir vu un groupe de jeunes hommes près de sa mobylette peu avant.
"J'ai le sentiment que l'accident a été provoqué", a-t-il dit.

(AFP)

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