Le gouvernement se mobilise pour exporter le savoir-faire français en matière d'évènements sportifs

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, et Valérie Fourneyron, sa collègue des Sports, ont présenté vendredi le site "sport à l'export" destiné à assister les entreprises françaises dans la recherche de marchés internationaux dans le domaine des grands événements sportifs.

Si en moyenne "80 à 90% des montants investis dans ces grands événements sportifs sont habituellement réservés aux entreprises locales, la marge restante ouvre de belles perspectives pour les entreprises étrangères", selon les chiffres d'UbiFrance, l'agence publique pour le développement des entreprises tricolores à l'export, qui organisait vendredi une rencontre dédiée aux compétitions sportives internationales.
Ce sont en effet, toujours selon UbiFrance, plus de 100 milliards de dollars d'investissements qui sont planifiés au Qatar pour le Mondial-2015 de handball et surtout celui de football en 2022, 15 milliards au Brésil pour les jeux Olympiques de 2016 et 30 en Russie pour le Mondial-2018 de foot.
Le site internet, hébergé par celui d'UbiFrance, présente des réalisations concrètes d'entreprises organisées par secteurs: transports, BTP et infrastructures, communication et événementiel, sécurité et architecture.
Valérie Fourneyron a par ailleurs détaillé les récentes initiatives publiques en la matière qui viennent s'adosser au Comité français du sport international (CFSI), installé en avril 2013 et dirigé par le président de l'International Rugby Board (IRB) Bernard Lapasset: la création, en septembre, d'un bureau de l'économie du sport et du sport professionnel hébergé par le ministère et destiné à développer la filière sport en France, qui représente déja 34 milliards d'euros (soit 1,9% du PIB) et 300 000 emplois; ainsi que la nomination par le Quai d'Orsay d'un ambassadeur pour le sport, Jean Lévy, chargé de mobiliser l'ensemble du réseau diplomatique afin de soutenir l'attractivité de la France pour l'organisation de grands événements sportifs majeurs et de ses entreprises sur tous les marchés liés au sport.
"Le sport a souvent un impact économique minoré, alors qu'il compte pour près de 2% du PIB mondial d'après l'OCDE, qui a d'ailleurs identifié ce secteur comme l'un des plus prometteurs parmi les nouvelles sources de croissance", a indiqué Mme Fourneyron. "La dernière enquête sur les perspectives mondiales du marché sport (horizon 2015) publiée en septembre 2013 prévoit une croissance moyenne annuelle de 3,7% de ce marché, soit un rythme de progression supérieur aux prévisions de la croissance du PIB mondial."

(AFP)