Les professionnels du ski, réunis en congrès jeudi à Strasbourg, ont
demandé au gouvernement de modifier ses propositions de calendrier
scolaire pour la période 2014-2017, car les vacances de printemps y sont
selon eux trop tardives.
Dans une motion adoptée à l'unanimité,
ces professionnels, regroupés au sein de l'organisation Domaines
skiables de France (DSF), ont fait part de leur "profond ressentiment"
face aux projets de calendrier actuellement à l'étude au sein du
ministère.
Le président du Medef Pierre Gattaz est venu en personne leur apporter son soutien.
"Le problème numéro un en France c'est le chômage (...) Toute mesure
doit être prise à l'aune de la création d'emploi", a dit le patron des
patrons pour défendre une "filière très dynamique", mais qui craint de
perdre quelque 1.500 emplois de saisonniers.
"Nous espérions que
le nouveau calendrier scolaire tienne compte de l'impact du précédent.
Malheureusement il reproduit les mêmes erreurs", a estimé le président de DSF, Pierre Lestas.
Son
organisation, qui représente quelque 230 professionnels de la glisse,
déplore que, depuis la saison 2010-2011, les élèves travaillent plus
longtemps entre Noël et les vacances d'hiver, ce qui décale d'autant les
vacances de printemps. Ces dernières sont désormais placées "de
mi-avril à mi-mai", soit "en dehors de la saison touristique", selon
DSF.
En raison de ces décalages, "la fréquentation des stations de
montagne durant les vacances de printemps a chuté de 70% en trois ans",
précise la motion adoptée jeudi.
La filière ski emploie en France
quelque 120.000 saisonniers. En 2013, elle a réalisé un chiffre
d'affaires de 1,4 milliard d'euros.
(AFP)
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