Une demi-douzaine de fédérations sportives sont utilisatrices
régulières du Palais Omnisports de Paris-Bercy et devront, pendant les
17 mois de travaux de rénovation de la salle, trouver une solution de
repli pour les spectacles sportifs. Un vrai casse-tête.
"Il
manque un plan B", déplore Jean-Pierre Mougin, vice-président du Comité
national olympique (CNOSF), chargé, au sein du conseil d'administration
du POPB, de défendre les intérêts des fédérations. Ces dernières n'ont
pas été logées à la même enseigne au moment d'établir le calendrier des
17 mois de travaux qui débuteront en mars et seront entrecoupés d'une
pause à l'automne 2014 pour permettre la tenue du BNP Paribas Masters de
tennis, avant de reprendre jusqu'en octobre 2015.
Basket: La
fédération française organise ses finales de Coupe de France au POPB en
mai sur deux journées. Elle se repliera sur Coubertin (4.000 places).
"Cela fait des recettes, mais également des charges en moins car les
coûts d'aménagement de Bercy sont très élevés, calcule Raymond Bauriaud,
directeur marketing de la FFBB. Le différentiel ne sera pas très
important. En revanche, ce qui va changer, c'est la qualité de
production". Le basket va par ailleurs être privé de plusieurs matches
de gala de l'équipe de France championne d'Europe avant l'Euro-2014 et
le Mondial-2015. De la même manière, le All Star Game 2014 (en
décembre), cherche encore un abri.
Hand: La Golden League (tournoi
international récurrent) aura bien lieu à Bercy, en janvier 2014. En
revanche, l'incertitude pèse toujours sur la localisation de l'édition
2015. En 2014 et 2015, les finales de Coupe de France seront, elles,
délocalisées à la Halle Carpentier (5.000 places).
Moto: Le
supercross de Bercy est l'un des grands perdants des travaux de
rénovation. Organisé en novembre, il aurait pu se tenir durant la
fenêtre de réouverture. Impossible en raison de la complexité de la
configuration nécessaire à un événement de ce type. Au-delà de l'édition
2014, pour laquelle il cherche donc une salle offrant une hauteur
minimale de 16 m (Grand stade de Lille, Aréna de Montpellier?) Pascal
Auberty, DG de Larivière organisation, s'inquiète déjà pour la pérennité
de l'événement tenu depuis 29 ans à Bercy. "Est-ce qu'en 2015, ils
voudront le refaire dans une salle toute neuve?", s'interroge-t-il,
craignant que le nouveau Bercy ne privilégie les concerts "qui
rapportent plus."
Judo: Le coup d'envoi des travaux sera donné en
mars, quelques semaines après l'édition 2014 du Tournoi de Paris. En
revanche, l'incertitude règne pour 2015. "On a essayé le Stade de Lille,
mais il n'y avait pas de chauffage, raconte Jean-Luc Rougé, président
de la fédération. Montpellier est trop petit, à Villepinte, cela coûtait
trop cher de mettre des lumières au plafond...." Résultat, le tournoi
de 2015 pourrait être décalé de février à octobre pour étrenner le
Nouveau Bercy.
Tennis: Le sauvetage du BNP Paribas Masters était
une condition sine qua non imposée aux gestionnaires du POPB pour le
renouvellement de leur contrat. Impossible, en effet, pour le plus grand
tournoi indoor français, de se délocaliser sans menacer son label
Masters 1000 décerné par l'ATP. Résultat: le saucissonnage des travaux
qui induit un surcoût de 10 millions d'euros. Les organisateurs du
tournoi, qui se tiendra donc comme d'habitude en octobre 2014, perdront,
eux, un millier de places en gradins et quelque 200 places en loge.
Patinage:
Double peine pour le patinage qui perd le Trophée Bompard -- impossible
à organiser malgré la réouverture à l'automne 2014 en raison de la
complexité de la mise en glace -- mais également la patinoire de loisirs
Sonja Henie sur laquelle s'entraînent plusieurs internationaux, dont
Florent Amodio, et où évolue le club de hockey des Français Volants.
Montpellier, Bordeaux et Nice tiennent la corde pour reprendre le
trophée Bompard 2014 tandis que la fédération compte sur une subvention
de la mairie de Paris pour installer une patinoire éphémère destinée à ses patineurs de loisirs et professionnels.
(AFP)
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