Le président de Biarritz Serge Blanco a assuré mercredi que l'avenir
de son club n'était pas menacé et mis en cause certains dirigeants
"malhonnêtes" de Bayonne qui ont invoqué des difficultés financières du
BO pour mettre fin au projet de fusion basque.
"Il y a eu des
engagements qui ont été pris en début de saison, il y a des étapes.
C'était un point de passage", a déclaré Serge Blanco à la sortie de son
audition devant la Direction nationale d'aide et contrôle de gestion
(DNACG) à Paris, où plusieurs autres clubs étaient également convoqués.
"Le
Biarritz Olympique se bat sportivement pour s'en sortir et pour se
mettre dans une situation favorable pour se maintenir en Top 14. Il n'y a
que ça qui m'inquiète, rien d'autre", a-t-il assuré après s'être
expliqué durant une quinzaine de minute devant le gendarme financier du
rugby.
"Il y a d'autres clubs qui sont dans la même situation que
le Biarritz Olympique. On parle de Biarritz parce que certains ont dit
des saloperies", a-t-il poursuivi en visant certains dirigeants de
l'Aviron Bayonnais mais "pas M. Afflelou", son président.
"Je ne
devais pas monter (à Paris). Je suis venu dire mon écoeurement face à
cette médiatisation exacerbée, avec des gens qui ont menti à d'autres
pour se disculper par rapport à leur propre situation. Si je dis quelque
chose sur quelqu'un d'autre, c'est peut-être parce que je suis dans une
position difficile. Vous auriez dû aller hier soir (mardi) à
l'assemblée générale de l'Aviron bayonnais", a-t-il ajouté.
Les
dirigeants de Bayonne ont mis un terme mercredi dernier aux discussions
sur le rapprochement des deux clubs basques annoncé une semaine plus tôt
en expliquant ne pouvoir "accepter d'engager (leur) club, sain
juridiquement, économiquement et fiscalement, dans une direction
aveugle".
"Je peux comprendre qu'on
essaie de discuter, d'échanger et qu'on puisse ne pas être d'accord sur
une chose ou une autre. Il suffit de décrocher le téléphone et de le
dire. On ne peut pas unilatéralement décider d'arrêter et envoyer des
+saucisses+ uniquement parce qu'une personne s'est trouvée menacée,
bousculée. Si je dois partir, je ne vais pas chercher de faux prétexte.
C'est de la malhonnêteté calculée", a-t-il lancé.
Indirectement
visé par ces propos, le président du directoire de Bayonne, Philippe
Ruggieri, n'a pas souhaité alimenter la polémique.
"C'est trop
facile. Je n'ai même pas envie de réagir tellement ses propos sont peu
argumentés. J'ai le cuir épais et toute ma vie derrière moi pour prouver
que je ne suis pas malhonnête", a déclaré le dirigeant au quotidien
Sud-Ouest.
L'Aviron Bayonnais a également affirmé dans un
communiqué que "l'ensemble des actionnaires avait approuvé (la veille en
assemblée générale) la position du club à propos de l'arrêt des
discussions" sur la fusion.
Interrogé sur la possibilité de
reprendre ces discussions, Serge Blanco a insisté: "S'il doit y avoir
des discussions, je les ferai avec des gens honnêtes".
"Quand on
fait un rapprochement, ça se fait en tout état de cause. C'est une
nouvelle entité qu'on crée. Si par cas, il y avait une situation
déficitaire pour l'un ou pour l'autre, voire pour les deux, on fait un
audit pour ça. L'entité n'est pas là pour récupérer les difficultés d'un
côté ou de l'autre", a-t-il expliqué, avant de conclure: "C'est
invraisemblable d'agir comme ça".
(AFP)
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