Alors que le financement des travaux a définitivement été validé, le chantier des enceintes avance bien : trois sont
opérationnelles, deux autres seront rénovées d’ici à la fin de l’année et les cinq dernières seront livrées en 2015-2016.
LA PROBLÉMATIQUE des stades
était « LE » volet épineux
de la candidature française à l’organisation
de l’Euro 2016
(10 juin-10 juillet). La France ne
respectera d’ailleurs pas les délais
fixéspar le cahier des charges de
l’UEFA,quisouhaitaitunelivraison
desdix enceintesdès cetteannée.
Mais Jacques Lambert, le président
du comité d’organisation, assure
qu’elles seront prêtes suffisamment
tôt : «À deux ans et quatre
mois de l’événement, les inquiétudes
et les gros problèmes liés
aux stades, susceptibles de remettre
en cause l’organisation,
sont derrière nous. » Le stade
Pierre-Mauroy à Lille, l’Allianz Riviera
à Nice et le Stade de France à
Saint-Denis sont déjà opérationnels.
À Marseille et Saint-Étienne,
les rénovations du Vélodrome et
de Geoffroy-Guichard seront achevées
cette année. Quatre retardataires
(Paris, Bordeaux, Lens et
Toulouse) seront prêts en 2015,
Lyon sûrement un peu après. «Lyon a été le dossier
le plus difficile mais le chantier
progresse bien. Les travaux du
nouveau stade de Bordeaux avancent
remarquablement. Le Parc
des Princes sera aussi livré au début
de la saison 2015 », insiste
Lambert.
Un autre souci semble aussi réglé :
le financement. En dehors du
Stade de France qui ne subira
qu’un lifting, une enveloppe globale
de 1,6 milliard d’euros a été
consentie pour la rénovation de
cinq stades (Marseille, Paris,
Saint-Étienne, Lens et Toulouse)
et la construction de quatre nouvelles
enceintes d’envergure internationale
(Lille, Lyon, Bordeaux
et Nice). «Les problèmes de financement
sont aussi derrière nous.
Le sujet le plus compliqué était
d’obtenir l’accord de l’Europe sur
l’aide de l’État. Cela a pris du temps
mais, en décembre, elle a rendu
une décision favorable.» Ces travaux
ont été financés pour un
tiers par des capitaux publics et
deux tiers par des capitaux privés.
L’État a dégagé une aide exceptionnelle
d’environ 150 M€, les collectivités
locales 430 M€. Le reste
(1 milliard) a été apporté par des
investisseurs privés. Les Qatariens,
propriétaires du PSG, vont
par exemple dépenser 75 M€ pour
la rénovation du Parcdes Princes.
«Il nous reste désormais à prendre des décisions pour la compétition et
son succès populaire (calendrier,
prix de la billetterie…).
Pour l’essentiel, on est prêts. Si on
se plante là, on ne pourra s’en
prendre qu’à nous-mêmes», estime
Lambert. Entre la location
des stades, une première pour
l’UEFA, et le versement de la taxe
locale sur les spectacles prélevée
sur la billetterie de chaque match,
l’Euro 2016 devrait rapporter au
moins 53 M€ aux collectivités et
aux actionnaires du stade de Lyon,
seule propriété privée du lot.
(L'Equipe)
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