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vendredi 7 février 2014

Ligue 1 : Saint-Etienne voit plus grand

Actif lors des deux derniers marchés des transferts, Saint-Etienne, 4e de la Ligue 1 et adversaire de Toulouse vendredi pour la 24e journée, a consolidé sa situation financière et attend la livraison des travaux du stade Geoffroy-Guichard pour 2015, afin de grandir encore.

"Je suis satisfait de la gestion financière et sportive. Fin 2009, nous avions 16 points et un pied en L2 avec 14,5 millions d'euros de déficit. Aujourd'hui, nous progressons. Nous avions 33 points à la trêve. L'année 2013 a été excellente avec la victoire en Coupe de la Ligue, et notre bilan économique est positif", se félicite le président du directoire, Roland Romeyer.
Il peut en effet se targuer de voir son club, dont le budget s'élève à 49 millions d'euros, parmi les bons élèves de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue nationale.
"Nous sommes tous déficitaires en France, explique-t-il toutefois. De plus, des charges se sont ajoutées, comme la taxe à 75% pour 3,5 millions d'euros en deux ans, des avantages ont été perdus comme le droit à l'image collective (DIC), 3,5 M EUR, et les frais de police augmentent et se montent à 2 M EUR. Il faut des cessions de joueurs pour équilibrer les comptes".
Or les Verts vendent très bien: 45 à 50 millions d'euros de recettes sur les cessions de joueurs au cours des six derniers mois, même si celles-ci seront perçues en plusieurs échéances.
Le transfert de Pierre-Emerick Aubameyang pour 13 à 15 millions à Dortmund a permis de combler le déficit d'exploitation de la saison 2012-2013 et de dégager 7 millions pour recruter Benjamin Corgnet (Lorient), Franck Tabanou (Toulouse) et Paul Baysse (Brest).
Celui de Josuah Guilavogui, pour 11 millions environ début septembre à l'Atletico Madrid, récupéré en janvier sous forme de prêt, anticipe les pertes de 2013-2014 et a financé l'engagement de Mevlut Erding (Rennes).
Les dernières cessions de Faouzi Ghoulam (à Naples) et de Kurt Zouma (à Chelsea) pour un total de 21 millions permettront aussi de recruter et devancent les pertes probables de l'exercice 2014-2015, échéance à laquelle le nouveau stade Geoffroy-Guichard, en travaux dans le cadre de l'Euro-2016, sera pleinement opérationnel.
Sa capacité aura été portée de 34.000 à 42.000 places, dont 2.700 réservées aux VIP contre 1.400 actuellement.
"Nous attendons le stade car l'ASSE est une marque qui n'est exploitée qu'à 50%, notamment auprès des partenaires", constate Roland Romeyer.
L'objectif sera alors d'augmenter les recettes liées au marketing et à l'exploitation du stade de 6 à 7 millions, "pour ne plus être obligé de vendre des joueurs et de continuer à progresser", selon la direction du club.
Un directeur du développement commercial et marketing vient ainsi d'être recruté. Il devra entretenir les relations avec les PME locales fidèles à l'ASSE et constituant encore 80% du partenariat, mais aussi aller chercher des commanditaires nationaux et internationaux pour augmenter les recettes sponsoring.
La commercialisation des produits dérivés est également à redévelopper, alors que Saint-Etienne était précurseur dans les années 1970, quand il dominait le football français, grâce notamment à la fameuse "Boutique des Verts".
En raison de l'instabilité du pouvoir à l'ASSE dans les années 1980 et 1990, ce secteur était passé au second plan.
Mais le club qui revendique 16.200 abonnés (4e rang en L1) ne compte pas seulement sur la valorisation de sa marque, et veut conserver la fidélité de son public populaire, avec des prix attractifs.

(AFP)

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