mardi 4 février 2014

Municipales à Paris : NKM veut investir dans les équipements du sport amateur et ouvrir les piscines plus tard

La candidate UMP estime que le club de football incarne l’avenir de la Capitale et de sa région. Et critique la politique municipale en matière d’équipements sportifs.
Que l’on considère le nombre d’équipements ou de licenciés sportifs pour 1.000 habitants, la ville de Paris est très mal classée. Comment comptezvous rattraper ce retard ?
Il y a des besoins qui ne sont pas pris en compte. Une illustration : à Paris, 65% des étudiants pratiquent un sport alors que la moyenne nationale est de 85%. Aujourd’hui, la municipalité n’investit pas assez dans l’entretien de ces équipements. Si l’on ne considère que les infrastructures dédiées au sport amateur, seulement 75 millions d’euros ont été dépensés au cours de la dernière mandature. C’est très faible. Nous prévoyons de faire passer ces dépenses à 170 millions d’euros. Il faut aussi systématiquement prévoir des équipements sportifs dans les nouveaux projets d’urbanisme. Ce n’ est pas le cas aujourd’hui.
Pourquoi est-il parfois aussi difficile, pour un club ou une association, d’accéder à une installation sportive ?
Je propose d’élargir les horaires d’accès. D’une manière générale, Paris fonctionne encore sur une tranche 9 heures - 17 heures qui n’est plus adaptée au mode de vie des Parisiens. Les horaires des piscines, par exemple, sont beaucoup trop rigides. Je voudrais qu’il y ait au moins une piscine ouverte chaque soir jusqu’à 22 heures dans chaque arrondissement. Cela coûterait moins cher que de construire de nouvelles piscines.
Comment voyez-vous la relation entre la mairie de Paris et le PSG ? 
D’abord, c’est un lien qui est forcément passionnel, “tripal” même. De manière plus technique, une grande attention doit être apportée aux futurs aménagements autour du Parc des Princes. Il faut associer les riverains à ces projets pour ne pas se retrouver dans la situation conflictuelle que l’on a vécue à Roland-Garros.
Si l’actionnaire voulait acheter le Parc des Princes, accepteriez-vous d’en discuter avec lui ? 
Pour moi, le Parc des Princes est intimement associé au PSG. Donc pourquoi ne pas aller plus loin ? Après, il faut évidemment que la ville garde un oeil sur le PSG. C’est pourquoi, par exemple, la subvention versée à la Fondation PSG doit être maintenue. Le PSG, c’est l’image de Paris et du Grand Paris.
L’extension de Roland-Garros est-elle selon vous un bon projet ? 
En premier lieu, je souhaite que le tournoi reste à Paris. Quand j’étais ministre de l’Environnement, j’ai fait reconfigurer le projet initial, qui menaçait les Serres d’Auteuil. Aujourd’hui, j’ai encore deux réticences : je trouve que l’on aurait dû attendre l’épuisement de tous les recours pour lancer le chantier du Centre national d’entraînement (CNE) de la Fédération française de tennis. Je pense par ailleurs que le bâtiment principal du CNE est, au regard de son environnement, trop haut d’un étage.
Êtes-vous favorable à une candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 ? 
L’échec de la candidature aux Jeux de 2012 est une blessure ouverte. Paris se compare sans cesse à Londres, avec l’impression qu’une dynamique particulière s’est créée à Londres depuis les Jeux. Ceci dit, regardons vers l’avenir. En 2024, cent ans après les Jeux de 1924, il y aurait un effet anniversaire mobilisateur. Pour réussir, il faut s’inspirer des erreurs du passé. En 2008, Paris a pêché par arrogance et en laissant les enjeux politiques prendre le dessus. Ceux qui choisissent, au CIO, sont d’anciens sportifs de haut niveau. C’est eux qu’il faut séduire. Pour 2024, je serai totalement mobilisée au côté du monde sportif s’il porte un projet crédible. Il faudra que les sportifs soient en première ligne, pas les politiques.
Quand la ville de Paris disposera-t-elle enfin d’une salle couverte moderne permettant d’accueillir dignement des matches internationaux de hand, de basket ou de volley ? 
Une solution temporaire a été trouvée à la halle Carpentier. Il faut voir si elle peut être pérennisée. Mais cette question concerne aussi le Grand Paris parce qu’on doit pouvoir accueillir des clubs situés en-dehors de Paris intramuros. Il faut aussi la relier à une candidature aux JO.

(L'Equipe)

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Journaliste spécialisé dans l'actualité sportive, j'ai collaboré, entre autres, à So Foot, Libération, Radio France Internationale. Aujourd'hui, je suis particulièrement les politiques sportives au plan national et dans les collectivités locales pour Localtis.