La candidate UMP estime que le club de football incarne
l’avenir de la Capitale et de sa région. Et critique la politique
municipale en matière d’équipements sportifs.
Que l’on considère le nombre
d’équipements ou de licenciés
sportifs pour 1.000 habitants,
la ville de Paris est très mal
classée. Comment comptezvous
rattraper ce retard ?
Il y a des besoins qui ne sont pas
pris en compte. Une illustration : à
Paris, 65% des étudiants pratiquent
un sport alors que la
moyenne nationale est de 85%.
Aujourd’hui, la municipalité n’investit
pas assez dans l’entretien
de ces équipements. Si l’on ne
considère que les infrastructures
dédiées au sport amateur, seulement
75 millions d’euros ont été
dépensés au cours de la dernière
mandature. C’est très faible. Nous
prévoyons de faire passer ces dépenses
à 170 millions d’euros. Il
faut aussi systématiquement prévoir
des équipements sportifs
dans les nouveaux projets d’urbanisme.
Ce n’ est pas le cas
aujourd’hui.
Pourquoi est-il parfois aussi
difficile, pour un club ou une
association, d’accéder à une
installation sportive ?
Je propose d’élargir les horaires
d’accès. D’une manière générale,
Paris fonctionne encore sur une
tranche 9 heures - 17 heures qui
n’est plus adaptée au mode de vie
des Parisiens. Les horaires des
piscines, par exemple, sont beaucoup
trop rigides. Je voudrais qu’il
y ait au moins une piscine ouverte
chaque soir jusqu’à 22 heures
dans chaque arrondissement.
Cela coûterait moins cher que de
construire de nouvelles piscines.
Comment voyez-vous la
relation entre la mairie de
Paris et le PSG ?
D’abord, c’est un lien qui est forcément
passionnel, “tripal”
même. De manière plus technique,
une grande attention doit être
apportée aux futurs aménagements autour du Parc des
Princes.
Il faut associer les riverains à ces
projets pour ne pas se retrouver
dans la situation conflictuelle que
l’on a vécue à Roland-Garros.
Si l’actionnaire voulait acheter
le Parc des Princes,
accepteriez-vous d’en discuter
avec lui ?
Pour moi, le Parc des Princes est
intimement associé au PSG. Donc
pourquoi ne pas aller plus loin ?
Après, il faut évidemment que la
ville garde un oeil sur le PSG. C’est
pourquoi, par exemple, la subvention
versée à la Fondation
PSG doit être maintenue. Le PSG,
c’est l’image de Paris et du Grand
Paris.
L’extension de Roland-Garros
est-elle selon vous un bon
projet ?
En premier lieu, je souhaite que
le tournoi reste à Paris. Quand
j’étais ministre de l’Environnement,
j’ai fait reconfigurer le projet
initial, qui menaçait les Serres
d’Auteuil. Aujourd’hui, j’ai encore
deux réticences : je trouve que l’on
aurait dû attendre l’épuisement de
tous les recours pour lancer le
chantier du Centre national d’entraînement
(CNE) de la Fédération
française de tennis. Je pense par
ailleurs que le bâtiment principal
du CNE est, au regard de son environnement,
trop haut d’un étage.
Êtes-vous favorable à une
candidature de Paris aux Jeux
Olympiques de 2024 ?
L’échec de la candidature aux
Jeux de 2012 est une blessure
ouverte. Paris se compare sans
cesse à Londres, avec l’impression
qu’une dynamique particulière
s’est créée à Londres depuis les
Jeux. Ceci dit, regardons vers
l’avenir. En 2024, cent ans après
les Jeux de 1924, il y aurait un effet
anniversaire mobilisateur. Pour
réussir, il faut s’inspirer des erreurs
du passé. En 2008, Paris a
pêché par arrogance et en laissant
les enjeux politiques prendre le
dessus. Ceux qui choisissent, au
CIO, sont d’anciens sportifs de
haut niveau. C’est eux qu’il faut
séduire. Pour 2024, je serai totalement mobilisée au côté du monde
sportif s’il porte un projet crédible.
Il faudra que les sportifs soient en
première ligne, pas les politiques.
Quand la ville de Paris
disposera-t-elle enfin d’une
salle couverte moderne
permettant d’accueillir
dignement des matches
internationaux de hand, de
basket ou de volley ?
Une solution temporaire a été
trouvée à la halle Carpentier. Il faut
voir si elle peut être pérennisée.
Mais cette question concerne
aussi le Grand Paris parce qu’on
doit pouvoir accueillir des clubs
situés en-dehors de Paris intramuros.
Il faut aussi la relier à une candidature aux JO.
(L'Equipe)
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