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samedi 1 février 2014

Rennes : la famille Pinault sort le chéquier

La famille Pinault a sorti le chéquier pour recruter trois joueurs lors du mercato hivernal face à la menace de relégation qui pèse sur le Stade Rennais, qui reçoit Lyon dimanche à l'occasion de la 23e journée.

Si elle demande depuis quelques années au club la même rigueur budgétaire qu'aux autres entreprises de son groupe (Kering) après les folies des débuts, lors desquelles elle avait déboursé des sommes colossales dans des transferts désastreux (Severino Lucas, Turdo...), la famille Pinault sait cependant accorder une rallonge financière quand c'est nécessaire.
Propriétaire du club depuis 1998, la 6e fortune française (11 milliards d'euros en 2013 selon le magazine Challenges) avait déjà consenti à un effort en janvier 2012 pour faire venir Mevlut Erding du Paris SG.
Le but était alors de se rapprocher de la Ligue des champions. En versant quelque 8 millions d'euros pour renforcer le secteur offensif avec les internationaux suédois Ola Toivonen (ex-PSV Eindhoven), polonais Kamil Grosicki (ex-Sivasspor, Turquie), et Espoirs Paul-Georges Ntep (ex-Auxerre, L2), l'objectif est cette fois d'éviter la relégation.
"Je lis régulièrement que l'actionnaire se désintéresse du club, qu'il va vendre. C'est le feuilleton tous les 6 mois. L'actionnaire a toujours été présent quand il fallait le renforcer. Là il considère que le classement nous oblige à nous renforcer. Sans lui on n'aurait pas pu le faire", a souligné devant la presse Frédéric de Saint-Sernin.
"C'est un engagement très fort qui étouffe définitivement les bruits, les rumeurs", a ajouté le président rennais, reconnaissant qu'il s'agissait d'un "mercato particulier" pour le club.
"Je lui ai dit (à l'actionnaire): +si vous voulez vraiment qu'on soit plus forts, voilà tel et tel noms+. Et on les fait", s'est de son côté félicité Philippe Montanier, entraîneur d'une équipe qui n'a marqué que 23 buts en L1 jusqu'ici.
Une politique de recrutement massif et sur le long terme (3 ans et demi de contrat pour chaque recrue) qui peut apparaître comme une volte-face par rapport au projet de début de saison, lorsque le Stade Rennais voulait miser sur les éléments de son centre de formation et avait recruté en attaque sous forme de prêts (Kadir, Nelson Oliveira et Silvio Romero).
"On avait fait des choix cet été. C'est vrai qu'on voulait donner toute leur place aux jeunes. Certains ont pris une dimension, pour d'autres cela a été plus difficile. A partir de ce moment-là, quand on se retrouve à l'intersaison 15e, il faut prendre une décision", a justifié Frédéric de Saint-Sernin.
"On ne recule pas du tout (...), on réajuste", a affirmé en écho Montanier, évoquant les difficultés des attaquants du centre de formation (Saïd, Allée), moins performants que ceux du milieu (Bakayoko, Doucouré).
Avec l'arrivée, d'après Frédéric de Saint-Sernin, de "personnalités qui ont une certaine expérience internationale et (qui) donc pourront supporter la pression", tous les postes du secteur offensif sont désormais doublés.
"La pression est maintenant forcément sur mes épaules. Je la prends, mais je préfère la prendre comme ça (avec un effectif étoffé)", a reconnu Montanier, dont l'arrivée l'été dernier n'a pas encore apporté les résultats escomptés.

(AFP)

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