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lundi 15 septembre 2014

Thierry Braillard : "le partenariat public-privé n’est pas une bonne nouvelle pour les clubs français"

"Grâce à l’Euro de football, la France se remet à niveau en termes d’infrastructures destinées au football professionnel. C’est une bonne chose. Mais il est clair que le modèle de financement retenu, le fameux PPP–partenariat public privé –, n’est pas nécessairement une bonne nouvelle pour les clubs français qui utiliseront ces stades.

"Pour deux raisons : les clubs ne maîtrisent pas la gestion de leur stade et les recettes nettes dégagées ne sont pas au niveau escompté. À Lille, on parle de seulement 1 million d’euros annuels de recettes nettes supplémentaires générés pour le LOSC par le passage du Stadium de Villeneuve-d’Ascq au grand stade Pierre-Mauroy. On pouvait espérer mieux. À Marseille, la redevance d’occupation est en forte hausse. Il y a, à mon sens, deux modèles qui fonctionnent : le club qui est propriétaire de son stade, comme l’Olympique Lyonnais, ou celui qui bénéficie d’une convention de mise à disposition du domaine public, comme celle qu’a signée le PSG avec la Ville de Paris. Dans tous les cas, il faut idéalement que le club soit impliqué dans la gestion et l’exploitation du stade.
"Quand [les clubs] ils ont profité de l’augmentation rapide des droits télé, les dirigeants ont préféré mettre cet argent dans les salaires des joueurs au lieu d’investir dans les infrastructures. Aujourd’hui, certains d’entre eux passent leur temps à se victimiser, ce qui m’irrite un peu. Car c’est quand même de l’argent public qui  sert à financer des stades qui, au final, seront utilisés par des sociétés privées… Il y a peu de secteurs économiques où cela se passe comme ça..

Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports, L'Equipe, 15/09/2014.

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