Joseph Blatter, président en exercice et grand favori, voit déjà un
de ses adversaires à la présidentielle sifflé hors-jeu: David Ginola,
faute de parrainages suffisants, s'est résigné vendredi à l'évidence
qu'il ne serait "pas en situation d'aller au bout" de sa candidature.
"Je dois en faire le constat: n'ayant pas obtenu dans
les délais les cinq parrainages nécessaires, je ne serai
malheureusement pas en situation d'aller au bout de ma candidature pour
la présidence de la Fifa", a expliqué Ginola dans un communiqué adressé
vendredi à l'AFP.
"Contrairement à ce que j'ai entendu ici ou là,
ma candidature, je ne la retire pas", a tenu à préciser l'ancien joueur
du PSG, 47 ans. "Aujourd'hui, mes sentiments sont mêlés. Il y a de la
déception, bien sûr. De la colère, aussi", conclut-il.
La
commission électorale de la Fifa doit valider - ou non - sous une
dizaine de jours les candidatures qui devaient être déposées avant jeudi
minuit. Pour être recevable, il faut notamment avoir joué un rôle actif
dans l'administration du football, à l'échelon national ou
international, pendant deux de ces cinq dernières années, et avoir cinq
parrainages de fédérations membres de la Fifa (sur 209 au total).
La
candidature d'"El Magnifico" avait défrayé la chronique car il était
sponsorisé par un bookmaker irlandais, qui avait d'ailleurs fermé dès
jeudi soir le site de levée de fonds pour la campagne de l'ancien
international français.
Son image risque d'être un peu écornée
par cette candidature météorique. Les médias anglais se moquaient déjà
vendredi soir sur Twitter en calculant qu'avec ce que l'ancien
international français avait touché du bookmaker, il avait gagné 17.857
livres (23.7612 euros) par jour en deux semaines de campagne...
Ils étaient six candidats
déclarés. Ginola n'ira pas au bout. Et il y a une interrogation autour
de Jérôme Champagne, ex-vice secrétaire général de la Fifa. Cet ancien
diplomate français de 56 ans a-t-il les cinq parrainages? Interrogé par
l'AFP, il a juste répondu vendredi: "Je communiquerai le moment venu sur
ce point."
Blatter, 78 ans, président en exercice depuis 1998, a
évidemment eu ses parrainages, puisque cinq des six confédérations (qui
regroupent les fédérations) composant la Fifa avaient promis de le
soutenir en juin dernier. Ses trois autres opposants ont d'ailleurs
puisé, en totalité ou en partie, leurs soutiens dans la sixième,
l'Europe (54 fédérations), opposée à Blatter.
L'ancien Ballon
d'Or portugais Luis Figo et le Prince Ali, un des vice-présidents de la
Fifa, ont ainsi assuré vendredi avoir réuni au moins cinq parrainages.
"Je
suis heureux de confirmer que mes six parrainages ont été envoyés à la
Fifa cette semaine avant la fin du délai imparti", a écrit l'ex-joueur
vedette du Real Madrid, 42 ans, sur son compte Twitter.
Figo
pâtira-t-il d'un manque d'expérience dans les instances? Pour l'heure,
l'ancien joueur du Barça et de l'Inter Milan joue sur ses soutiens
connus. Après ceux de José Mourinho, coach de Chelsea, et de Patrick
Vieira, ancien international français, il a dévoilé sur Twitter vendredi
ceux de ses anciens équipiers Raul et Deco, promettant: "Unie, la
famille du foot peut créer le changement".
Le prince Ali bin Al
Hussein, dit prince Ali, 39 ans, a posté aussi sur son nouveau compte
Twitter dédié à sa campagne, "AliForFifa": "Je suis très honoré d'avoir
reçu les parrainages qui me permettent d'entrer dans la course à la
présidence de la Fifa". Le Jordanien n'en a cependant pas fait le
décompte.
Michael van Praag, 67 ans, président de la Fédération
néerlandaise, avait révélé dès mercredi six parrainages: Belgique,
Suède, Écosse, Roumanie, Iles Féroé, et, évidemment, Pays-Bas.
L'élection est prévue le 29 mai à Zurich.
(AFP)
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