Le secrétaire général du comité d'organisation du Mondial-2022 au Qatar a dénoncé le "parti-pris"
contre son pays après les semaines de polémiques autour du rapport
Garcia sur l'attribution des Mondiaux-2018 et 2022 à la Russie et au
Qatar.
"Je ne sais pas s'il existe des préjugés contre le Qatar,
mais je peux dire qu'il y a un parti pris", déclare Hassan Thawadi dans
une interview à Al-Jazeera qui doit être diffusée samedi.
Le Qatar
n'est pas le seul pays sur lequel les enquêteurs de la Fifa se sont
penchés, ajoute M. Thawadi, faisant référence au très polémique rapport
Garcia sur l'attribution des Mondiaux-2018 et 2022, qui a plongé dans
l'embarras la Fédération internationale.
Le rapport de 400 pages
rédigé par l'ancien procureur américain Michael Garcia porte sur les
soupçons de corruption autour de l'attribution des Mondiaux 2018 à la
Russie et 2022 au Qatar. Son auteur a démissionné après la publication
d'une synthèse de son travail absolvant Moscou et Doha, ce qu'il a
vivement contesté, demandant à ce que l'intégralité du texte soit
publié.
Mais la Fifa ne l'a toujours pas rendu public, bien
qu'elle se soit engagée, mi-décembre, à le publier "sous une forme
appropriée".
Depuis la démission de M. Garcia, tous les
projecteurs sont braqués sur le Qatar, poursuit M. Thawadi, et non sur
la Russie, ou sur les autres pays dont les candidatures n'ont pas été
retenues.
"Tout ce qui a été écrit autour du rapport Garcia, les
descriptions, l'attention était sur nous, sur le Qatar, et ce n'était
pas juste. Le fait est que l'enquête a porté sur toutes les nations
candidates, pour 2018 et 2022", déclare-t-il à la chaîne qatarie.
"Et
pourtant, je ne sais comment, l'attention est encore sur nous et je
pense que cela montre clairement qu'il y a un parti-pris".
Depuis
l'attribution de la coupe du monde de football au Qatar, et sans même
parler de ce rapport, le royaume a été pointé du doigt, notamment pour
les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers.
Un rapport de Human Right Watch publié au début du mois accuse le Qatar de ne pas agir "suffisamment rapidement" sur ce sujet.
Les
réformes pour protéger les dizaines de milliers d'ouvrier étrangers
travaillant sur les chantier du Mondial ont besoin "de temps pour être
mises en place", se défend M. Thawadi dans l'interview.
(AFP)
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