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jeudi 2 avril 2015

Des supporteurs du PSG interdits de stade par le club pour "militantisme"

Une quinzaine de plaintes, dont trois pour violences volontaires, ont été déposées depuis le début de la semaine après les incidents avant et pendant le quart de finale retour de Ligue des champions dames Paris SG-Glasgow, samedi, au Parc des Princes.

"Dix plaintes ont été déposées pour refus d'accès et discrimination. Trois autres l'ont été pour des violences volontaires", a expliqué à l'AFP Me Cyril Dubois, un avocat qui défend régulièrement des supporteurs parisiens dans leurs litiges avec la direction du club. "D'autres plaintes vont encore être déposées", a-t-il ajouté.
Contacté par l'AFP, le club n'a pas souhaité pour l'heure faire de commentaire.
Avant cette rencontre, le PSG avait annulé sans justification les places de 70 supporteurs. Une source proche du club de la capitale avait simplement évoqué auprès de l'AFP des "raisons de sécurité" et des personnes "connues pour leur militantisme".
Le jour du match, plusieurs dizaines de personnes ont encore été refoulées aux abords du Parc des Princes. Puis, pendant le match, plusieurs supporteurs ont été expulsés du stade par des stewards.
Selon plusieurs témoins, ces supporteurs, opposés à la direction du club, agitaient des drapeaux et chantaient des slogans comme "Liberté pour les Ultras".
L'Association de défense et d'assistance juridique des intérêts des supporteurs (Adajis) a de son côté annoncé qu'elle comptait "saisir officiellement l'UEFA via l'association de supporteurs européenne (FSE) reconnue par l'UEFA et à laquelle Adajis est affiliée".
"Nous demandons que les parties prenantes, les dirigeants du PSG, les pouvoirs publics, les associations de supporteurs du PSG dont Adajis et les représentants de la mairie de Paris se réunissent pour discuter d'une politique de prévention", écrivent les responsables de cette association dans un communiqué.
Les relations entre le PSG et une frange de supporteurs "ultras" ou opposés à la direction actuelle du club sont conflictuelles depuis plusieurs années.
La Cnil avait ainsi interdit l'année dernière au PSG d'utiliser une "liste noire" de supporteurs que le club juge indésirables. Cette liste comptait, selon la Cnil, plus de 2000 noms.
Selon un courrier de la Cnil que l'AFP s'est procuré, l'instance a par ailleurs expliqué avoir récemment procédé par deux fois à des "investigations au sein de la direction juridique" du PSG et ouvert des enquêtes sur des faits liés à la billetterie.

(AFP)

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