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mercredi 29 juillet 2015

JO-2024 - Le retrait de Boston ne fait par forcément les affaires de ses concurrents

Le retrait de Boston à la candidature aux Jeux olympiques d'été de 2024, annoncé lundi, ne fait pas forcément les affaires de ses concurrents Budapest, Hambourg, Paris et Rome, dans la mesure où un autre candidat de poids, Los Angeles, hôte des JO 1984, pourrait prendre la relève.

En raison d'un manque de soutien populaire et des craintes pour les finances de la ville, Boston a donc renoncé. L'annonce n'est pas vraiment une surprise, le manque d'enthousiasme des Bostoniens pour le projet, reflété dans tous les sondages, ayant très tôt inquiété le Comité olympique américain (USOC).
En janvier, le Comité avait préféré Boston à Washington, Los Angeles ou encore San Francisco.
Lundi, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a aussitôt assuré que Los Angeles, déjà hôte des JO d'été en 1984, était intéressée. L'USOC se donne désormais jusqu'en août pour trouver un éventuel remplaçant, les dossiers de candidature devant être déposés au CIO au plus tard le 15 septembre.
Le renoncement de Boston "montre à quel point il est important de lier les forces entre la ville organisatrice et l'ensemble du pays", a réagi Alfons Hörmann, président du Comité olympique et sportif allemand (DOSB).
Hambourg "se concentre sur sa propre candidature, a-t-il ajouté. De cette façon, nous réussirons à assurer le soutien large et positif à notre concept des jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 à Hambourg".
"Notre philosophie est de ne pas porter de commentaires sur les autres candidats", a réagi de son côté pour l'AFP le président du Comité olympique italien, Giovanni Malago.

- 'être mieux que bon' - A Kuala Lumpur où est réuni le comité exécutif du CIO et où aura lieu vendredi l'élection de la ville organisatrice des JO d'hiver 2022, un bon connaisseur des arcanes olympiques estimait mardi que "le retrait de Boston n'est pas nécessairement une bonne chose pour Paris car si Los Angeles est candidate, ce sera un rival de poids".
La métropole californienne qui avait organisé les JO en 1984 où l'athlète Carl Lewis triompha avec quatre médailles d'or, peut s'appuyer sur cet héritage et dispose de nombreuses installations existantes.
"Il nous faudra être mieux que bon", a réagi Guy Drut, l'un des deux membres français du CIO avec Tony Estanguet, interrogé par l'AFP.
"On ne commente pas le retrait de Boston et on ne peut pas évoquer une éventuelle candidature de Los Angeles car rien n'est fait", a ajouté pour l'AFP Etienne Thobois, directeur général de l'association Ambition olympique et paralympique Paris 2024.
"On savait de toute façon que la concurrence serait rude et on se concentre sur notre projet", a ajouté ce familier des candidatures olympiques, qui sait très bien que le chemin sera long et tortueux jusqu'à Lima, où sera élue à l'été 2017 la ville hôte des JO de 2024.
Le retrait de Boston pourrait également coïncider avec une éventuelle candidature de la ville canadienne de Toronto, encouragée par le président du CIO Thomas Bach. Après l'échec du processus de candidature pour les jeux d'hiver 2022 où seules Pékin et Almaty restent en lice, M. Bach a fait adopter son Agenda 2020 qui a pour but de démocratiser les Jeux, en abaissant le coût de la candidature comme de l'organisation. Dans ce sens, le retrait de Boston pourrait sonner pour le président du CIO comme un échec.
Mais il reste suffisamment de candidats crédibles pour 2024, avec outre Paris, les candidatures officielles de Budapest, Hambourg et Rome et celle possible de Bakou qui vient d'organiser avec faste les premiers Jeux européens, ce qui laisse augurer une belle bataille.

(AFP)

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