Pour Olivier Monna, spécialiste de l’économie du sport, le modèle économique choisi par l’Olympique Lyonnais à Décines est vertueux. Il s’inspire directement des stades du Bayern Munich et d’Arsenal qui sont très rentables.
Quel est le modèle économique des grands
stades européens comme Munich ou Arsenal auquel se réfèrent les
dirigeants de l’Olympique Lyonnais ?
Le modèle économique
repose sur la propriété du stade par le club résident. A Munich comme à
Arsenal, c’est le club qui a fait construire et financé le stade. Le
club en est le seul exploitant. Il contrôle l’intégralité de ses gains
et de ses recettes. Dans ce modèle économique, le stade
n’accueille pas que des matches de football. Il accueille aussi des
spectacles, des activités réservées aux entreprises, comme les
séminaires, et des activités commerciales qui apportent de nouveaux
revenus. C’est par exemple le cas des boutiques, des restaurants et des
hôtels. Ces activités périphériques au football servent à financer et à
rentabiliser le stade.
Le modèle économique de ces grands stades européens est-il performant sur la durée ?
S’agissant
des stades de Munich et d’Arsenal, la réponse est oui. Le Bayern Munich
a atteint 523 millions d’euros de recettes au cours de son dernier
exercice, dont 137 millions générés par la billetterie les jours de
matches. Le stade de Munich a été remboursé seize ans plus tôt que ce
que prévoyait initialement le business plan. Arsenal a aussi fini de
rembourser. Le club génère aujourd’hui 344 millions d’euros de recettes.
Pour ces deux stades, le modèle économique est une vraie réussite.
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