Les nouvelles pratiques de sports d'hiver n'entraînent pas pour autant
l'apparition de nouveaux métiers et ne justifient donc pas la création
de diplômes spécifiques d'encadrement. Telle est la réponse du
secrétaire d'Etat aux Sports à une question parlementaire relative à
l'enseignement contre rémunération des activités de "speed-riding"
(glisse sur neige à l'aide de skis et d'une voile de faible surface) et
de "snowkite" (ou paraski, glisse sur neige à l'aide d'une planche et
d'un cerf-volant).
Dans sa question, le député de l'Essonne Romain Colas mettait en avant
le fait que, malgré l'"engouement certain" que ces sports suscitent, "il
apparaît qu'à ce jour les qualifications exigées par l'Etat pour
l'encadrement contre rémunération de ces activités soient inadaptées à
la réalité de ces pratiques". Pour le parlementaire, en effet, il faut
posséder deux diplômes, en ski et en parapente, pour enseigner le
"speed-riding", une obligation "bien trop contraignante et
surdimensionnée", selon lui. Quant à l'enseignement du "snowkite", il
exige un diplôme d'Etat de ski, ce qui pour le député est "sans rapport
avec la pratique et bloque tout accès à une pratique professionnelle".
D'où sa question : quelle mesure le gouvernement entend-il mettre en
oeuvre pour permettre à ces disciplines de bénéficier d'un enseignement
professionnel qualifié et certifié, et donc rétribué en conséquence ?
Dans sa réponse, le secrétaire d'Etat aux Sports rappelle que "le métier
de moniteur de ski alpin a toujours couvert, en France, l'ensemble des
activités de glisse sur neige pratiquées sur le domaine skiable alpin".
Or pour lui, le "snowkite" répond à la définition des activités dérivées
du ski alpin. Quant au "speed-riding", le secrétaire d'Etat affirme que
"son encadrement ne peut être assuré que par des éducateurs sportifs
titulaires d'une double qualification 'ski' et 'parapente'". D'où sa
conclusion : "La question soulevée […] n'est donc pas unique. Elle se
pose systématiquement dès lors qu'apparaissent de nouvelles pratiques et
ce phénomène, qui accompagne le développement du ski, est constant. Ce
n'est pas pour autant qu'apparaissent de nouveaux métiers, qui
justifieraient la création de diplômes spécifiques d'encadrement."
(Localtis)
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