Le
Comité International Olympique (CIO) a présenté ses initiatives en
matière de lutte contre la corruption lors du Sommet international
contre la corruption organisé par le Premier ministre britannique, David
Cameron, jeudi à Londres.
Accompagné
du chief officer éthique et conformité du CIO, Pâquerette Girard
Zappelli, le membre du CIO et président du Comité International
Paralympique (IPC), Sir Philip Craven, a présidé une table ronde sur le
sport. Le Sommet a adopté une "Déclaration mondiale contre la
corruption".
"La
corruption est au cœur de très nombreux problèmes mondiaux. Nous devons
en venir à bout si nous voulons que nos efforts pour mettre un terme à
la pauvreté, promouvoir la prospérité et porter un coup d'arrêt au
terrorisme et à l'extrémisme soient couronnés de succès", peut-on lire
dans la Déclaration. "Le Sommet d'aujourd'hui témoigne du profond
engagement d'un grand nombre de pays, entreprises et membres de la
société civile de travailler main dans la main pour combattre ce fléau."
Lire l'intégralité de la Déclaration ici.
Le
communiqué publié à l'issue du Sommet déclare : "Nous saluons l'action
des organisations internationales de sport visant à renforcer leur
esprit d'ouverture et à améliorer leur gouvernance afin de répondre aux
meilleures pratiques mondiales. Nous les encourageons vivement à se
conformer aux normes internationales les plus élevées et à regagner la
confiance du public grâce à une culture de bonne gouvernance. Nous
reconnaissons l'autonomie conférée aux organisations internationales de
sport en application des législations nationales. Nous pensons qu'elle
doit s'exercer de manière responsable et se mériter en appliquant en
permanence des principes de bonne gouvernance dans un esprit
d'ouverture." Le Sommet a notamment salué l'initiative prise par le CIO
de mettre en place un partenariat international pour l'intégrité du
sport en marge du Forum international sur l'intégrité du sport prévu à
Lausanne début 2017.” Lire le communiqué ici.
Le
Sommet avait pour ambition de susciter une réponse mondiale afin de
lutter contre la corruption dans tous les secteurs de la société. Outre
le plan d'action adopté pour s'attaquer à la corruption sous toutes ses
formes, les participants à la rencontre ont abordé un certain nombre de
questions parmi lesquelles le secret d'entreprise, la transparence
gouvernementale, l'application des lois internationales contre la
corruption et le renforcement des institutions internationales. Le
Sommet a rassemblé des dirigeants mondiaux ainsi que des représentants
des entreprises et de la société civile.
Le
président du CIO, Thomas Bach, a déclaré : “Nous apprécions le fait que
ce sommet ait reconnu les efforts du CIO et des organisations sportives
en la matière. Le CIO a tous les instruments en place et la
détermination de lutter efficacement contre la corruption. Mais comme
toute autre organisation, nous ne sommes pas à l’abri d’éventuels actes
répréhensibles. Dans les cas où cela arrive, nous avons prouvé que nous
étions capables de réagir vite. Les réformes de l’Agenda olympique 2020
ont renforcé notre conviction qu’il nous fallait appliquer notre
politique de tolérance zéro à cet égard. Nous allons poursuivre notre
combat contre la corruption en lançant l’initiative, saluée par le
Sommet, de mettre en place un partenariat international pour l’intégrité
du sport.”
Le
chief officer éthique et conformité du CIO, Pâquerette Girard Zappelli,
a pour sa part indiqué : “Nous avons profité de cette occasion pour
présenter toutes les mesures prises par le CIO pour lutter contre la
corruption. Grâce à l’Agenda olympique 2020, la position de la
commission d’éthique du CIO a été renforcée et la transparence augmentée
au sein de l’organisation. Parmi ces mesures, citons l’établissement
d’un registre des consultants pour la procédure de candidature à
l’organisation des Jeux Olympiques et il y en a bien d’autres. Nous
avons prouvé que nous luttions activement contre la corruption. Par
exemple, le CIO a réagi immédiatement concernant Lamine Diack, ce déjà
en novembre 2015 au moment des premières allégations à son égard.
Résultat, il n’exerce plus aucune fonction aujourd’hui au sein du CIO.
Nous continuons toutefois à suivre cette affaire de près et nous nous
sommes constitués partie civile dans l’enquête menée par les autorités
judiciaires françaises.”
(CIO)
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